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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 20:55

 

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Un bon cru littéraire, en ce mois de mai pluvieux.

Une pluie de mots à découvrir ou à re-découvrir.

Bonne lecture !

 

 

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Editions Gallimard - 2013  

4ème de couverture

«Je porte en moi la mélancolie des races barbares, avec ses instincts de migrations et ses dégoûts innés de la vie, qui leur faisait quitter leur pays, pour se quitter eux-mêmes.» Dans cette déclaration de Gustave Flaubert (1821-1880), qu'y a-t-il de vrai? Le migrant, à part le grand voyage en Orient et quelques escapades en Bretagne, en Angleterre ou en Corse, a surtout vécu dans le «trou» qu'il s'est «creusé» à Croisset, sa demeure normande, où il écrit son œuvre et où il meurt foudroyé.
Peut-on se fuir soi-même, bien qu'on professe la poétique de l'«impersonnalité»? Peut-on lâcher son siècle? Le détester, oui, lui préférer une Antiquité imaginaire, certes, mais Flaubert, comme tout le monde, est entraîné dans les tourbillons du temps. Son œuvre portera cette double marque : le rêve carthaginois d'un monde flamboyant à jamais disparu mais recréé et la peinture vengeresse du siècle de Monsieur Prudhomme et du pharmacien Homais.
Michel Winock porte un regard d'historien sur cette vie tout entière vouée à la littérature. Il raconte l'enfance créative de l'écrivain, le suit dans ses pérégrinations de jeunesse, décrit ses amours tumultueuses, l'accompagne dans les salons parisiens et met en scène sa ferveur dans l'amitié – Maxime Du Camp, George Sand, les Goncourt, Zola, Daudet, Maupassant, Tourgueniev...
Son dégoût proclamé de la vie, Flaubert ne l'a transcendé ni par l'expérience amoureuse (somme toute décevante), ni par la foi en Dieu (il est incroyant), ni par quelque idéal politique (scepticisme revendiqué), mais par la religion de l'Art, dont il fut un pèlerin absolu.  (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions JC Lattès - 2011

Résumé chez l'éditeur

Un photographe, Antonio, retourne à Lisbonne après dix ans d’absence. Il y retrouve le correspondant de son journal, Vincent, le narrateur de ce récit, afin de suivre le procès d’un tueur en série. 
Enfant, Antonio a rencontré en une fillette, Canard, l’amour mythique, éternel, celui qui promet de grandir sans jamais s’affadir, mais ce rêve de bonheur s’est déchiré. Vincent a ses raisons, peu avouables de vouloir guérir cette blessure, réparer ce qui s’est brisé, retrouver Canard. Lui qui est si peu doué pour la vie, lui qui n’achève jamais rien de ce qu’il entreprend, veut devenir l’artisan d’un destin inaccompli. Chaque rencontre rapproche du but comme la vague pousse un radeau vers le rivage. Mais il n’est d’horizon qui ne se déplace sans cesse... . 
Electrico W raconte les neuf jours de cette quête en ce mois de septembre 1985 où la terre trembla à Mexico et où mourut l’écrivain Italo Calvino. 
Si les tramways, comme l'Electrico W qui donne son nom au livre, suivent des rails, la vie des hommes obéit à d’autres lois. (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions Verdier - 2012

4ème de couverture

Donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, loger les pèlerins, visiter les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts : tels sont les impératifs moraux édictés par l’Église sous le nom d’œuvres de miséricorde, que le Caravage a illustrés dans un tableau conservé à Naples, et dont tous ceux nés en culture chrétienne sont imprégnés, même s’ils ne les connaissent pas. Ces injonctions morales sont ici mises à l’épreuve de l’expérience – réelle ou imaginaire.

«  Il m’a fallu comprendre comment le Corps Allemand, majuscules à l’appui, après être entré à trois reprises dans la vie française par effraction (1870, 1914, 1939), continue à façonner certains aspects de notre existence d’héritiers de cette histoire. Chemin faisant, j’ai tenté d’y voir un peu plus clair dans les violences que les hommes s’infligent – historiques, guerrières, sociales, individuelles, sexuelles, massivement subies mais de temps à autre, aussi, consenties –, dont l’art et la sexualité sont le reflet et parfois la splendide, indépassable, bienheureuse expression, et de les lier du fil de cet impératif de miséricorde qui fonde notre culpabilité pour être, de tout temps et en tous lieux, battu en brèche.  »

 

EXTRAIT :

Parfois je descends aussi du plateau calcaire où je vis pour des destinations plus triviales, me ravitailler, voir du monde, trouver un garçon à aimer, toutes choses quasiment impossibles à concrétiser sur ces hautes terres où ne souffle que le vent qui en été rabat ces longues graminées qu’on appelle cheveux d’ange, en hiver clôt le monde en apportant la neige. De toutes les incongruités que génère la vie que nous nous fabriquons, d’un accord de moins en moins commun, de plus en plus tacite, certes, mais que nous fabriquons, la floraison des longues galeries marchandes à la périphérie des villes n’est pas la moindre, mais elle n’est pas, tant s’en faut, la plus accablante, car il s’y est rapidement inventé des usages plus ou moins détournés qui relèguent de temps à autre leur fonction commerciale au second plan, ce qui est une victoire, modeste mais réelle, sur le rôle d’hommes économiques auquel nous assigne le dieu Commerce qui par ailleurs prospère avec notre actif concours. On peut ainsi, du moins dans les provinces mordues par l’oubli et le givre, terriblement continentales, à Rodez, au Puy, à Mende, à Aurillac, y trouver le pain, le sel, le vin et le garçon qui se laissera convaincre de prolonger ses courses d’une étreinte rapide mais dense, précise, dans le temple même du commerce ou dans quelque bosquet discret des alentours. Puis il regagnera, la chose faite, une petite amie en ville, une ferme isolée à quelques kilomètres, un travail de routine ou une ivresse feinte. C’est à cela que servent à des gars dans mon genre les vallées où l’on vit, l’on échange et l’on passe. (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions Anne Carrière - 2012

Résumé de l'éditeur

À la fin du XIXe siècle, à Varsovie, sous occupation russe.

Maria est une jeune Polonaise de 19 ans, profondément patriote, catholique, attachée aux valeurs familiales. Elle est aussi ambitieuse et caresse le projet d’aller étudier à Paris, puisque les Russes n’autorisent pas les femmes à entrer à l’université. Institutrice, elle assume seule la charge de sa mère malade et n’hésite pas à braver les lois de l’occupant dans un esprit de résistance.

Pour l’amour d’un officier russe, Igor, elle va tout balayer, projets, famille, religion, patrie. Tout les sépare, notamment le milieu social. Maria découvre, horrifiée, qu’Igor est marié. Malgré cela, elle vibre d’un amour inconditionnel et accepte de suivre Igor à Tachkent puis à Saint-Pétersbourg. Auprès de lui et de leurs quatre fils, elle vivra dans la capitale russe les événements de la chute du tsarisme puis de la prise du pouvoir par les bolcheviks, sur fond de la grande guerre. (disponible à la bibliothèque)

L'avis de Voyelle

 

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Editions Albin Michel - 1996

4ème de couverture

Anthologie de textes pour adultes et adolescents sur le thème de la paresse

Site de l'auteur et Site de l'illustrateur

 

"Ainsi immobile, assis sans rien faire

Le Printemps viet, l'herbe pousse d'elle même."

Poète chinois anonyme

 

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" Il est un temps pour aller à la pêche et un temps pour faire sécher les filets."

Proverbe chinois

 

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Editions Folio -2012

Résumé chez l'éditeur

«C'est la plus belle énigme de l'histoire du monde.
Pas la plus mystérieuse, la plus belle. Une litanie de splendeurs : Lascaux, Rouffignac, Niaux, Pech-Merle, Font-de-Gaume, Altamira, le Roc-aux-Sorcières, Chauvet, Cussac, devant quoi on reste bouche bée, médusé. Ceux-là, qu'on imaginait en brutes épaisses tout juste descendues du singe, qu'on habillait de peaux de bêtes et qu'on coiffait avec un clou, ceux-là en savaient aussi long que nous sur la meilleure part de nous-mêmes. Quant à comprendre ce qui leur passait par la tête, comment on en vient à s'enfoncer sous terre, en rampant parfois, pour peindre des merveilles qui échapperont au regard de la petite multitude du temps, il nous reste à l'imaginer. Le paléo-circus, ce serait donc l'histoire du premier coup de pinceau. Mais nos ancêtres n'en restèrent pas là. Quelques milliers d'années plus tard, en bord de mer, ils inventaient le premier site en ligne. Bien sûr. À Carnac.» Jean Rouaud.

 

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Editions Guéna Barley - 2010

4ème de couverture

« Au tribunal du dernier dimanche, elle s'impose en silence une lutte acharnée de quatorze heures pour écrire son jugement de trois lignes. [...]

Elle a fait un millier de kilomètres pour lui parler. Elle lui a dit que tous les gens que son jugement avait mis en colère avaient son visage. Son père l'a prise dans ses bras, comme lorsqu'elle pleurait enfant, et lui a dit « oubliez-moi, oubliez-moi ».

Elle s'est retournée, le lit de justice est vide, probablement depuis des années. À cinquante-six ans, forte de l'indépendance qu'elle se reconnaît enfin, elle relit le dossier de sa vie pour formuler son propre jugement des choses. » (disponible à la bibliothèque d'Yport)

 

EXTRAIT:

 

LIT DE JUSTICE : cérémonie par laquelle le souverain impose au Parlement d'enregistrer son Édit ou son ordonnance. Le dernier mot revient au souverain, qui se déplace en personne au Parlement. «adveniente principe, cessat magistratus» («Quand le Prince arrive, les magistrats se taisent»).

Elle est entrée en justice, sans s'en apercevoir, sans réfléchir. A trente-six ans elle réussit ce concours au nom si laid de Conseiller des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel. On lui a posé beaucoup de questions de droit, mais personne n'a songé à lui demander pourquoi elle voulait être juge. On ne lui a fait passer aucun test qui aurait permis de voir qu'il lui manquait une case, celle qui permet de croire à son propre jugement. Ne pas avoir de jugement était la méthode radicale qu'elle avait trouvée dès l'enfance pour ne pas se tromper.

Elle commence donc une carrière déjuge sans le savoir, dépourvue de l'essentiel, et ça, elle ne le sait pas non plus.

Elle a bien une première alerte sur ce qui l'attend, lorsqu'un ami lui cite Platon : «le bon juge est celui qui mène un procès au terme duquel le condamné est d'accord avec sa condamnation». Non, ça ne peut pas la concerner, elle qui entre dans le milieu très protégé de la justice administrative où il suffit déjuger paisiblement de vieilles affaires complexes sans avoir à se préoccuper de leurs effets sur la vie des gens.

L'évidence lui vient plus tard, à la fin d'un songe. Le délibéré est long et ennuyeux, le Pépito au chocolat tendu par le président la réveille sans lui donner le moindre avis sur la question posée par ce dossier confus de garantie décennale. «Tu ne peux pas t'abstenir, rétorque le président, si tu n'as pas compris, tu peux voter comme le juge rapporteur, en partant du principe que c'est celui qui connaît le mieux le dossier».
Elle aura donc toujours à rendre un jugement, même quand il n'y aura pas de bonne solution, même quand elle ne connaîtra pas la solution, il lui est interdit de ne pas juger. Elle comprend, seule le soir dans son lit dans cette ville inconnue, qu'elle a choisi un métier qui ne lui ressemble pas, où il faudra toujours prendre et afficher une décision personnelle. Elle doit y arriver.

 

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Editions Albin Michel -2012

Traduit de l'anglais (américain) par Guillaume Marlière

Résumé chez l'éditeur

Elle a incarné l'élégance française, révolutionné l'image de la femme, donné son nom à la plus prestigieuse maison de couture. Mais derrière la légende, Coco Chanel a laissé dans son sillage un parfum de scandale.
Au-delà d'un certain antisémitisme dont elle ne se cachait guère, il manquait une pièce maîtresse au puzzle de sa vie.
S'appuyant sur des archives récemment déclassifiées, l'américain Hal Vaughan, ancien diplomate et écrivain, lève les ultimes zones d'ombre en révélant les preuves de la collaboration de Chanel, recrutée officiellement comme agent par les services de renseignement de l'armée allemande dès 1940.
La créatrice entretient alors une relation passionnelle avec le baron Hans Günther von Dincklage, un espion nazi de haut rang, longtemps considéré à tort comme un play-boy inoffensif, et fréquente assidûment une petite bande de collaborateurs fort actifs.
Recréant à merveille l'atmosphère du Tout-Paris de l'époque, cette biographie explosive éclaire d'un jour nouveau la personnalité insaisissable d'une femme dont le génie provocateur n'a pas fini de fasciner.

 

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Editions poche -2013

4ème de couverture

L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux... et son arrière-grand-mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets... Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion. (disponible à la bibliothèque)

Lire le premier chapitre

 

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Editions Buchet- Chastel - 2013

4ème de couverture

Le train de 06h41, départ Troyes, arrivée Paris. Bondé, comme tous les lundis matins. Cécile Duffaut, 47 ans, revient d’un week-end épuisant chez ses parents. Elle a hâte de retrouver son mari, sa fille et sa situation de chef-d’entreprise. La place à côté d’elle est libre. S’y installe, après une légère hésitation, Philippe Leduc. Cécile et lui ont été amants vingt-sept ans auparavant, pendant quelques mois. Cela s’est très mal passé. A leur insu, cette histoire avortée et désagréable a profondément modifié leurs chemins respectifs. Tandis que le train roule vers Paris et que le silence s’installe, les images remontent. Ils ont une heure et demie pour décider de ce qui les attend.

 

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Editions Au Diable Vauvert - 2012

Résumé chez l'éditeur

À mon ami, j écris une lettre et de lui, je reçois une lettre. Cela peut vous sembler peu de choses. Cela me suffit. C est un cadeau spirituel qu il est digne de me donner et que je suis digne de recevoir, et qui ne profane aucun de nous. Dans ces lignes chaleureuses, le cœur se fiera à lui-même comme il ne peut se fier à la langue et déversera la prophétie d une existence plus divine que toutes les annales de l’héroïsme n en ont encore vu s’accomplir. (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions Grasset -2004

Traduit de l'espagnol par François Maspero

4ème de couverture

Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.(disponible à la bibliothèque)


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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 17:14

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"Le dernier qui part ferme la maison" de Michelle Fitoussi

Editions Grasset - 2004

Résumé de l'éditeur

Le temps d'un week-end près d'Evreux, le temps d'ouvrir et de fermer une maison de campagne, le temps de se dire adieu ou au revoir : il n'en faut pas plus à Michèle Fitoussi pour montrer des gens qui s'aiment et ne se le disent pas, qui ne s'aiment pas et se le disent. Autour d'une mère atteinte d'Alzheimer, dont le lourd secret remonte comme du fond de la conscience, deux soeurs rivales s'affrontent, l'une si perfectionniste qu'elle en devient inhumaine, l'autre si généreuse qu'elle en est parfois suspecte. Dans la maison voisine, c'est le bal des ex et des futurs, ex-mari infidèle et paumé, ex-épouse blonde et bourgeoise qui découvre tardivement les vertiges du sexe, un chanteur glamour en Maserati, une croqueuse d'hommes fortunés : tous quadragénaires au bord de la crise de nerfs réunis là par un malentendu comme seule la vie sait en inventer. Ils pourraient s'ignorer. Mais la mère indigne fugue telle une gamine rebelle et voici que chacun, à sa poursuite, révèle une partie de lui-même. Le plus menteur n'est pas celui qu'on croit. Le plus infidèle n'est pas toujours l'autre. Le secret le mieux gardé finit par s'éventer. Ecrit à plusieurs voix, pelote de sentiments à vif et de regrets, imbroglio familial, le roman de Michèle Fitoussi n'est pas qu'une comédie à l'anglaise sur fond de campagne pluvieuse. Serait-ce alors une comédie douce-amère où les larmes succèdent au rire ? On ferme la maison et on s'en va.

 

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"Autobiographie de la mort" de George Pendle

Editions Rivages- 2013

Traduit de l'anglais par Karine Chaunac

4ème de couverture

Et si la Mort racontait sa vie ? Pour faire taire les ragots, ce personnage incompris a enfin décidé de dicter ses mémoires à un jeune journaliste anglais.

Né en Enfer, fils unique de Satan et du Péché, il avoue qu'il est de sexe masculin et se confie avec une franchise désarmante sur son enfance maltraitée, son addiction presque fatale à la vie et sa douloureuse cure de désintoxication ; il évoque ses liaisons avec des mortelles et dévoile les dessous pas très propres de "l'affaire Jésus".

Son intimité macabre avec toutes les grandes civilisations fait de son témoignage une véritable histoire de l'Humanité, et ses sombres révélations apportent un éclairage insolite sur le monde dans lequel nous mourons.

 

 

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"Façon de parler" de Frédéric Gersal

Editions de l'Opportun - 2012

4ème de couverture

Frédérick Gersal aime raconter des anecdotes, des petites histoires qui permettent d’en savoir plus et surtout de dédramatiser ! Car celui que ses auditeurs ont affectueusement surnommé le « Professeur Gersal » s’est donné comme mission de transmettre ses passions et ses savoirs ! Dans ces 101 Façons de parler, l’homme au célèbre noeud papillon revient avec malice sur nos expressions populaires préférées pour nous en livrer les petites histoires et les grands secrets. Mener une vie de patachon, Faire les 400 coups, L’argent n’a pas d’odeur, Avoir une mine patibulaire, Être au bout du rouleau, Se tenir à carreau… n’auront bientôt plus de secrets pour vous!

 

Frédérick Gersal est journaliste et chroniqueur à Télématin (France 2), il anime quotidiennement l’antenne de France Bleu et est régulièrement présent sur France Info et France 3. Depuis 2010, il présente le grand concours des Timbrés de l’orthographe.

 

« Vous connaissez ma passion pour l’Histoire… L’histoire des femmes et des hommes, l’histoire des grands événements et des petits épisodes, et aujourd’hui l’histoire des mots et des expressions que nous utilisons au quotidien. Bien souvent, ce sont les petites et grandes histoires qui m’ont littéralement transporté vers ces mots et ces expressions, et qui m’ont poussé à partir à la recherche de leurs origines… parfois surprenantes ! J’espère que vous prendrez plaisir à lire mes petites enquêtes linguistiques. En tout cas, en refermant ce livre, vous en connaîtrez un rayon et pourrez facilement épater la galerie… façon de parler ! »

Frédérick Gersal

 

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"Pays de caux, Pays de chanteurs" - La Loure - OPCI

de l'étude à la valorisation d'une tradition chantée

Editions l'Harmattan- 2013

Résumé

Bordé au nord par la Manche et au sud par la Seine, dans un triangle compris entre Rouen, Le Havre et Dieppe, le pays de Caux est le plus vaste des pays historiques de Normandie. Mais sa riche tradition chantée est restée dans l'ombre. Les enquêtes orales menées durant la décennie 1974-1984 par les chercheurs révèlent l'importance et l'originalité du répertoire en usage en pays de Caux : plus de deux mille chansons sont alors enregistrées.

 

 

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"Prodigieuses créatures" de Tracy Chevalier

Editions La Table Ronde - 2010  /  Disponible en poche

Traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff

4ème de couverture

 Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » dont l’existence remet en question toutes les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune fille issue d’un milieu modeste se heurte aux préjugés de la communauté scientifique. Celle-ci, exclusivement composée d’hommes, la cantonne dans un rôle de figuration.

Mary Anning trouve heureusement en Elisabeth Philpot une alliée inattendue. Cette vieille fille intelligente et acerbe, fascinée par les fossiles, l’accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double peu à peu d’une rivalité, elle reste leur meilleure arme face à l’hostilité générale.    
Après Jane Austen et Persuasion, après John Fowles et Sarah et le lieutenant français, Tracy Chevalier est le troisième écrivain à s’installer à Lyme Regis et à y puiser l’inspiration d’un roman. Dans Prodigieuses créatures, elle raconte l’histoire d’une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l’une des plus grandes découvertes du XIXe siècle.

 

EXTRAIT

Mary Anning en impose par ses yeux. Ce détail m'a semblé évident dès notre première rencontre, quand elle n'était qu'une fillette. Ses yeux sont marron comme des boutons, et brillants, et elle a cette manie des chasseurs de fossiles de toujours chercher quelque chose, même dans la rue ou à l'intérieur d'une maison, où il n'y a aucune chance de trouver quoi que ce soit d'intéressant. Cette particularité la fait paraître pleine d'énergie, même lorsqu'elle reste sans bouger. Mes soeurs m'ont dit que moi aussi je jetais des coups d'oeil alentour au lieu d'arborer un regard impassible, mais dans leur bouche ce n'est pas un compliment, tandis que dans la mienne, envers Mary, c'en est un. 

J'ai remarqué depuis longtemps que les gens ont tendance à en imposer par un trait particulier, une partie du visage ou du corps. Mon frère John, par exemple, en impose par ses sourcils. Non seulement ils forment des touffes proéminentes au-dessus de ses yeux, mais ils constituent la partie la plus mobile de son visage, traduisant le cours de ses pensées tandis que son front se creuse ou bien se lisse. Il est le puîné des cinq enfants Philpot, et le seul fils, ce qui lui a donné la charge de quatre soeurs à la mort de nos parents. Une telle situation animerait les sourcils de n'importe qui, même si enfant, déjà, il était sérieux. 

Ma plus jeune soeur, Margaret, en impose par ses mains. Bien que petites, elles ont, proportionnellement, des doigts longs et élégants, et de nous toutes c'est celle qui joue le mieux du piano. Elle est encline à onduler des mains en dansant, et quand elle dort elle étire ses bras au-dessus de sa tête, même lorsqu'il fait froid dans la chambre. 

Frances a été la seule soeur Philpot à se marier, et elle en impose par sa poitrine, ceci, je suppose, expliquant cela. Nous, les soeurs Philpot, ne sommes pas connues pour notre beauté. Nous avons une charpente anguleuse et des traits accusés. De plus, la fortune familiale s'est avérée tout juste suffisante pour qu'une seule d'entre nous puisse se marier sans trop de difficultés, et Frances a remporté la course, quittant Red Lion Square pour devenir la femme d'un négociant de l'Essex. 

Les personnes que j'ai toujours le plus admirées sont celles qui en imposent par leurs yeux, comme Mary Anning, car elles semblent plus à même de comprendre le monde et ses rouages. C'est par conséquent avec Louise, ma soeur aînée, que je m'entends le mieux. Elle a des yeux gris, comme tous les Philpot, et elle parle peu, mais quand son regard se fixe sur vous, vous y prêtez forcément attention. 

J'ai toujours rêvé d'en imposer par mes yeux moi aussi, mais je n'ai pas eu cette chance. J'ai une mâchoire saillante, et quand je serre les dents - plus souvent qu'à mon tour, tant le monde m'indispose -, elle se crispe et s'aiguise comme la lame d'une hache. Lors d'un bal, j'ai surpris un soupirant potentiel à dire qu'il n'osait pas m'inviter à danser de peur de se couper contre ma joue. Je ne me suis jamais véritablement remise de cette observation. On ne s'étonnera pas que je sois une vieille fille, et que je danse si rarement. 

J'aurais bien aimé passer de la mâchoire aux yeux, mais j'ai constaté que les gens ne changent pas de trait dominant plus qu'ils ne peuvent modifier leur caractère. Je dois donc m'accommoder de cette forte mâchoire qui rebute tant les gens, taillée dans la pierre comme les fossiles que je ramasse. Du moins le croyais-je.                           

Voyelle a aimé aussi

 

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"Le temps des métamorphoses" de Poppy Adams

Editions 10/18 - 2011

traduit de l'anglais par Isabelle Chapman

4ème de couverture

À Bulburrow Court, entre les murs épais tapissés de papillons, la vieille Virginia Stone vit recluse. Le jour ou sa soeur paraît à la porte du manoir, cinquante ans de silence vacillent. Elles ont tout à réapprendre l'une de l'autre. Mais sous les vestiges d'une enfance complice et ténébreuse, les souvenirs se muent peu à peu en de terribles révélations...
« Cette histoire fascinante de deux soeurs, au passé trouble, qui voudraient garder enfouis leurs terribles secrets continue à vous hanter longtemps après avoir refermé ce livre. » Harlan Coben


Réalisatrice de nombreux documentaires pour la BBC et The Discovery Channel, Poppy Adams est diplômée en sciences naturelles de l'université de Durham, en Angleterre. Elle se consacre aujourd'hui à l'écriture, et vit à Londres. Le Temps des métamorphoses est son premier roman.

 

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"La rose bleue" d'Anthony Eglin

Editions le livre de poche - 2007

traduit de l'anglais par Jean Bourdier

4ème de couverture

Alex et Kate Sheppard ont enfin trouvé la maison dont ils rêvaient. Niché au fond de la campagne du Wiltshire et entouré d’un jardin clos d’un hectare, « Le Presbytère» se révèle être un véritable paradis… jusqu’à ce que les Sheppard fassent une incroyable découverte : près du mur de leur jardin se trouve un rosier dont les fleurs sont du plus beau bleu. Du coup, les horticulteurs du monde entier sont prêts à payer des fortunes pour pouvoir reproduire cette espèce inconnue. Inévitablement, la nouvelle se propage et la paisible existence des Sheppard s’en trouve brusquement bouleversée : complots, meurtres, le couple se sent menacé de tous côtés. Une seule solution : percer le secret de la rose bleue.

 

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"Le dos crawlé" d'Eric Fottorino

Editions Gallimard - 2011

4ème de couverture

Été 1976 sur l'Atlantique.
Deux enfants rêvent de pays lointains.
Marin a treize ans et Lisa dix.
Marin raconte le sable qui brûle et autre chose qu'il ne saurait dire quand il regarde Lisa et la mère de Lisa, une ancienne Miss Pontaillac.
Heureusement oncle Abel est là qui veille en douce et monsieur Archibouleau avec ses gros muscles. Et monsieur Maxence qui écoute la météo marine. Et les parties de pêche, les complets poisson, l'odeur des citronniers, heureusement.
Les parents sont si décevants.
Les cœurs s'écorchent. L'enfance se consume.

Un jour Lisa saura nager le dos crawlé.

Feuilleter le livre

 

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"La décapotable rouge" de Louise Erdrich ( disponible à la bibliothèque de Fécamp)

Editions Albin Michel 2012- Nouvelles choisies et inédites 1998 - 2008

Traduites de l'américain par Isabelle Reinharez

4ème de couverture

Dans l’œuvre de Louise Erdrich, le rêve peut surgir du quotidien, le comique tourner au tragique, la violence et la beauté envahir tout à coup un paysage banal. 
Rassemblées pour la première fois en deux volumes (La décapotable rouge et Femme nue jouant Chopin, à paraître prochainement), ces nouvelles publiées dans des revues littéraires et des magazines américains sont marquées par l’imaginaire sensuel et fertile d’un écrivain singulier.
On y retrouve la genèse de ce qui a constitué, au fil des livres, l’univers de Louise Erdrich, de Love Medicine à La Malédiction des Colombes : le Dakota du Nord, le monde indien, un réalisme à la fois magique et poétique, la passion secrète qui habite ses personnages et la puissance d’évocation de ses histoires.

Voyelle a aimé !

 

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Némésis" de Philip Roth ( disponible à la Bibliothèque de Fécamp )

Editions Gallimard - 2012

Trad. de l'anglais (États-Unis) par Marie Claire Pasquier    

4ème de couverture

 

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"Bleus Horizons" de Jérome Garcin

Editions Gallimard - 2013

4ème de couverture

«Le 8 septembre 1914, Jean reçut sa feuille de route. Il la baisa, la caressa, la respira. Il pleura aussi, mais de joie en lisant et relisant sa convocation. Car il était attendu, deux jours plus tard, à la caserne de Libourne où il partit avec cette ferveur que mettent les pèlerins à rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, cette naïveté des enfants qui rentrent chez eux après des vacances en colonie. Le garçon que je rencontrai pour la première fois était heureux et si plein d'idéal qu'on l'eût dit inconscient du danger. Il ressemblait plus à un chevalier des croisades qu'à un soldat et attribuait à la protection de Dieu son invincibilité. Pourtant, il n'avait plus que deux mois à vivre. C'est quoi, deux mois? Huit semaines, soixante jours, une broutille, un coup de vent, le temps d'un soupir, une éternité.»
Après le révolutionnaire Hérault de Séchelles (C'était tous les jours tempête) et le capitaine Étienne Beudant (L'Écuyer mirobolant), Jérôme Garcin poursuit, avec le poète Jean de La Ville de Mirmont, tué au combat en 1914, à l'âge de vingt-huit ans, son roman historique des vies exemplaires et brisées.

Feuilleter le livre

 

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"L'été grec" de Jacques Lacarrière

Editions Pocket - 2001

4ème de couverture

C'est sous les portiques de l'Agora d'Athènes qu'on aimerait lire ou entendre "L'été grec", témoignage passionné, approche vivante de la Grèce, chronique heureuse de vingt années d'amour avec une terre, un peuple et une histoire.
Toutes les Grèce sont contenues ici : celle d'Hésiode et de Sophocle, celle des hymnes byzantins et des chants médiévaux de Digénis, celle des mémoires de Makryannis et des kleftika, ces chants épiques de la guerre d'Indépendance, et celle des poètes et des écrivains d'aujourd'hui.
Il fallait bien ces vingt années de mémoire grecque pour que cette terre si visitée retrouve enfin son vrai visage et nous révèle en sa vie quotidienne, ses gestes, sa langue et ses passions, le fil secret qui relie Eschyle à Séféris, Homère à Elytis, et Pindare à Ritsos.
Mais le plus rare peut-être en ce beau livre ou passe un souffle libertaire est que l'érudition de l'auteur n'ait en rien entamé l'étonnement, la jeunesse et l'acuité de son regard.

 

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"Magnus" de Sylvie Germain

Editions folio 2007 / Editions Albin Michel - 2005

4ème de couverture

Franz-Georg, le héros de "Magnus", est né avant guerre en Allemagne. De son enfance, "il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance". Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désaprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus.
Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au coeur d'une oeuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.
Prix Goncourt des lycéens 2005. Prix Notre Dame de Sion - Prix littéraire turc- 2010

 

  Les Artbookins ?! C'est ça aussi !
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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 18:38

 

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photo©Voyelle

 

Contre vents et marées

Je me bats contre mon passé

Excès de colère délire, persécution

Est-ce une illusion ?

Perdre la raison

Perdre demeure, travail, famille, amis, santé

Perdre jusqu'à sa dignité

Combien de fois j'ai pleuré en silence

Face à tant de souffrance

Panam, Paris

Le joyau des touristes

Le ghetto des sans-abri

Et la ville des artistes

Domiciliée dans la rue

Apeurée et perdue

Je retrouve les âmes que la faim

Et la soif font errer de ci, de là

Paumé parmi les flots d'un monde indifférent

Souvenir intime, respectueux et respecté

La terre n'est plus qu'un peu de ciel et

Son marchepied une vague histoire.

Collectif de la Brigade d'Intervention Pour un Hôpital Poétique

(Atelier d'écriture de l'HÔpital Pierre Janet du Havre)


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photo©Voyelle


Rêveries de Paroles - Marianne Auricoste

Parole. Un mot intraduisible. J'aime ces mots qu'on ne peut pas imaginer dans une autre langue, infréquentables s'ils perdent leur sonorité. Ils se dessèchent, ils fanent et s'étiolent. Des papillons de nuit au matin. Plus rien dans les mains, dans la bouche, la salive. Des mots du dictionnaire. La langue raisonnable, balisée, signalisée, carrée. Des mots codes, des boîtes, des carcasses.
Des mots privés d'enfance, d'intimité, d'expérience, de sensualité. "Parole", je me le répète, je l'arrondis avec ma langue. Je le déguste, je le savoure. Je l'explore. Je le peuple.
Parole, un domaine, un territoire, un continent, un sentiment. Un mot privé. Je m'étonne si quelqu'un le franchit devant moi, je le suspecte, prête à griffer. De quel droit ? Chasse réservée. Il existe assez d'autres mots. Pourquoi m'emprunter justement celui-là ? Pourquoi me déposséder. Etrange jalousie...Suite

 

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"Le Hareng et le Saxophone" de Sylvie Weil

Editions Buchet * Chastel - 2013

4ème de couverture

« Je suis mariée depuis ce matin à un homme que je connais à peine, un gars de Brooklyn dont la famille a jadis débarqué d’Ukraine. » Drôle d’histoire, celle d’une tribu dominée par le fantôme d’un grand-père passionné de catch et amoureux de son nouveau pays, l’Amérique, et par l’ombre d’un aïeul qui fit fortune dans le hareng. La narratrice, en victime amusée, se laisse aussi envahir par les vivants : une redoutable belle-mère, un beau-père qui ne pense qu’à sa carrière ratée de saxophoniste. Bisbilles, trous de mémoire, petits secrets… Une saga originale et divertissante, en musique et avec poissons.
On se souvient du précédent livre de Sylvie Weil, Chez les Weil, déjà un exercice de célébration ironique. Son père et sa tante, deux génies, en sortaient plus vivants et plus mystérieux. Ici encore, un monde palpite avec ses travers et ses bénédictions.

Sylvie Weil est la fille d’André Weil et la nièce de Simone Weil. Elle a enseigné la littérature française dans plusieurs universités américaines. Écrivain, elle a déjà publié plusieurs nouvelles et romans.

 

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    photos©Voyelle


L'accueil ?! Tout un poème !!! Le chocolat noisette d'Isabelle, les gourmandises de Bénédicte ouvrent l'appétit, avec ou sans rimes, sur deux poèmes des "Cent plus beaux poèmes de la langue française"...

Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
 

Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C'est sous Louis treize ; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
 

Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
 

Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue... - et dont je me souviens !
 

 

"Fantaisie" - Gérard de Nerval 

Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux

Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce coeur changeant
Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine.
"Marie" - Appolinaire ( Alcools)

 

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"Dans l'ombre de la lumière" de Claude Pujade-Renaud

Editions Actes Sud - 2013

4ème de couverture

Dans la vie de saint Augustin se tient une ombre, une femme, nommée Elissa dans le roman, qui partagea sa foi manichéenne, fut sa concubine, lui donna un fils, vécut avec lui à Carthage, Thagaste, puis en Italie où le jeune rhéteur la congédia de son existence…
Quand Elissa prend la parole, aux premières pages de ce livre, presque douze ans ont passé depuis sa “répudiation”. Revenue vivre à Carthage, elle s’est liée d’amitié avec un couple dont le mari, Silvanus, a pour métier de consigner sur des parchemins les discours d’avocats, rhéteurs ou prédicateurs. C’est par lui qu’elle apprend le passage prochain à Carthage d’Augustinus, désormais évêque d’Hippone…
Roman tout en miroitements, par lequel une vie scintille dans une autre, ce livre aux accents d’anti-confessions passe au crible de celle qui sait les débuts puis la carrière du saint homme. La mémoire d’Elissa est tenace, en elle la fidélité l’emporte sur la désillusion. Et l’auteur excelle à revisiter les textes augustiniens, interpréter les silences, traquer les demi-aveux, pressentir les non-dits, déchiffrer l’insidieuse pesée du lien maternel, restituer l’intime, effleurer la peau des souvenirs…
Avec ce portrait en creux d’un “cher disparu”, Claude Pujade-Renaud réplique à l’histoire officielle, témoigne pour le témoin qu’est Elissa, et poursuit sa réflexion – constante dans toute son oeuvre – sur les coulisses des pouvoirs… temporel et spirituel. 

 

«Elle a vécu une quinzaine d’années avec celui qui deviendra saint Augustin. On ne connaît pas son nom. On ne sait pas ce qu’elle est devenue après avoir été répudiée par l’homme aimé. Et qui l’aimait. Certains biographes de saint Augustin suggèrent que, peut-être, elle serait entrée dans une communauté de femmes chrétiennes. Fait sur lequel on ne détient aucune trace historique.

Cette “fin édifiante” ne me plaisait pas. D’où le désir d’imaginer pour cette femme un tout autre itinéraire, dans cette ville de Carthage où l’homme aimé, devenu un évêque célèbre, vient parfois prêcher. Sur le couple. Sur la grâce et le péché. Sur l’effondrement de Rome. Elissa demeure discrètement dans l’ombre et le silence, mais aspire à la lumière, fidèle au manichéisme partagé autrefois avec Augustinus (j’ai préféré conserver le nom latin, plus chantant). Et c’est seulement après avoir achevé ce roman que j’ai compris combien certains traits de ma mère avaient nourri le personnage féminin de ce roman.
Le hasard m’a fait naître en Tunisie. Sans doute ai-je eu le désir, sur le tard, d’inventer une histoire se déroulant dans cette contrée qui, à l’époque de saint Augustin, était une province romaine où s’affrontaient, tumultueusement, païens, manichéens, juifs, chrétiens. Seize siècles plus tard, les dieux et les hommes ont certes changé mais les conflits persistent, tumultueux.» Claude Pujade-Renaud

"Poésie chinoise" de François Cheng - Calligraphies de Fabienne Verdier

Editions Albin Michel -2000

Résumé chez l'éditeur
"Les poèmes proposés dans ce Carnet du calligraphe illustrent une tradition qui correspond à l'âge d'or de la poésie classique chinoise. Les poètes de la dynastie des Tang ont su continuer, en la magnifiant, une culture littéraire dont l'origine remonte à presque mille ans avant notre ère." François Cheng
Dans ce Carnet du calligraphe, François Cheng donne sa traduction d'un héritage poétique qu'il connaît par coeur, en lui insufflant une vie nouvelle. Par la magie du pinceau et des couleurs, les calligraphies de Fabienne Verdier participent de ce même élan créateur.

Seul assis entre les bambous,

Je joue de la cithare et je siffle,

Dans la forêt, oublié des hommes.

La lune s´est approchée : clarté

Vang Wei "La gloriette aux bambous"


L'hiver si long, par les glaciers l’âme dérive,
salles de hautes voûtes blanches où vibre le vide,
touchant au froid absolu la mer devient plus lente.
Sur deux rives la matière et l’anti-matière
chacune en grand chaos s’aiguillonnant elle-même,
mais au travers de ce présent glacial la bouche
plaintive jamais n’atteint son portrait sur le miroir, le messager
ne sait pas revenir au ventre de son origine.
Si le vent caressait au moins cette peau…

"Glacial présent" Pentti Holappa


 

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photo©Voyelle


"Poésie Cadastre" avec la contribution de Franck Cottet, Vincent Depardieu, Eric Ferrari, Isabelle Guigou, Sylvie Laroche, Erick Morel, Alain Picquenot, Eric Sénécal, Yann Sénécal, Roland Shön, Jean-Claude Touzei.

Editions Clarisse - Collectif 

Résumé chez l'éditeur

" Cadastre " est un livre vitrine dans lequel les éditions clarisse présentent dix poètes et une créatrice déjà inscrits au catalogue à travers des textes inédits afin de permettre de découvrir le climat de son travail.
La question de la résistance, quelque sens qu'on donne à ce mot, est essentielle pour tout être humain. Elle demeure un fondement de l'existence même de la poésie. Non seulement dans son aperçu historiquement révélateur des temps de guerre, mais bien dans une acception plus humaine, moins naufragée, une résistance du corps dans un courant contraire, de branche abandonnée à la rivière sur laquelle s'aimantent plantes aquatiques et déchets humains, à moins que ce ne soit quelque chose proche du vol des goélands luttant le long des estrans, à contre-vent, vers une destination d'eux seuls connue, avec une volonté par eux seuls motivée.
La destination, les poètes n'en connaissent rien. Mais ils sont volontaires.(...)

 

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"Patients" - Grand Corps Malade

Editions Don Quichotte - 2012

  Résumé chez l'éditeur

Grand Corps Malade, « l’homme à la béquille qui a fait entrer le slam en France par la grande porte », nous entraîne en totale immersion dans le récit de son année en centre de rééducation pour personnes lourdement handicapées. Humour et émotion.
Il y a une quinzaine d’années, en chahutant avec des amis, le jeune Fabien, pas encore vingt ans, fait un plongeon dans une piscine. Il heurte le fond du bassin, dont l’eau n’est pas assez profonde, et se déplace les vertèbres. Bien qu’on lui annonce qu’il restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu l’usage de ses jambes après une année de rééducation. Quand il se lance dans une carrière d’auteur-chanteur-slameur, en 2003, c’est en référence aux séquelles de cet accident – mais aussi à sa grande taille (1,94 m) – qu’il prend le nom de scène de Grand Corps Malade.
On connaît l’immense succès qui suit : trois albums plébiscités par le public et la critique, une distinction de Chevalier des Arts et des Lettres, qui récompense la qualité de sa plume, toujours subtile et surprenante. Dans ses chansons pleines de justesse, telles « À l’école de la vie », « Roméo kiffe Juliette », « Éducation nationale », ou encore « Rachid Taxi », l’artiste soulève le voile d’une réalité sociale et politique singulière. Chaque année, certains de ses textes sont proposés au baccalauréat de français.
Dans son livre, où il se fait pour la première fois auteur d’un récit en prose, il raconte, avec humour, dérision et beaucoup d’émotion, les douze mois passés en centre de rééducation et relate les aventures tragiques mais aussi cocasses vécues par lui et ses colocataires d’infortune.
Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, est né un 31 juillet 1977, sous le soleil de la Seine-Saint-Denis. Enfant, Fabien veut devenir prof de sport. Mais la vie lui réserve un autre destin. C’est armé d’une béquille et d’un stylo qu’il se lance dans la musique. En 2006, son premier album, Midi 20, se vend à plus de 600 000 exemplaires et l’artiste est primé deux fois aux Victoires de la musique (« album révélation » et « révélation scène » de l’année).

EXTRAITS

 

Les cinq sens des handicapés sont touchés mais c'est un sixième qui les délivre, Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction,Ce sixième sens qui apparait, c'est simplement l'envie de vivre.


« Votre fils ne marchera plus », voilà ce qu’ils ont dit à mes parents.
Alors j’ai découvert de l’intérieur un monde parallèle,
Un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion,
Un monde où être autonome devient un objectif irréel,
Un monde qui existait sans que j’y fasse vraiment attention.
Ce monde-là vit à son propre rythme et n’a pas les mêmes préoccupations,
Les soucis ont une autre échelle et un moment banal peut être une très bonne occupation,
Ce monde-là respire le même air mais pas tout le temps avec la même facilité,
Il porte un nom qui fait peur ou qui dérange : les handicapés.
On met du temps à accepter ce mot, c’est lui qui finit par s’imposer,
La langue française a choisi ce terme, moi j’ai rien d’autre à proposer,
Rappelle-toi juste que c’est pas une insulte, on avance tous sur le même chemin,
Et tout le monde crie bien fort qu’un handicapé est d’abord un être humain.

 

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"Le Goût de la mer" de Jacques Barozzi

Editions Mercure de France - Thématique : Le Goût de...

Présentation de l' éditeur

Depuis longtemps, la littérature célèbre la mer et ses travailleurs. Les voyages de Marco Polo, Christophe Colomb, Vasco de Gama ont inspiré les poètes. Au XVIIIe siècle, en racontant des histoires de batailles navales, de pirates, d’îles au trésor et de pêches fabuleuses, les romanciers ont inventé un genre, le roman de mer. Entre ouragans et tempêtes, leurs récits transportent le lecteur immobile à travers l’Atlantique, l’Océan indien, le Pacifique, la mer de Chine, l’Antarctique, la multitude des mers intérieures, depuis le Pôle Nord au Pôle Sud, et jusque dans leurs plus inaccessibles profondeurs. Mais la mer n’est pas seulement géographique, elle atteint aussi à une dimension proprement métaphysique : mer des fantasmes, des ténèbres et de la folie, mais aussi mer du calme retrouvé, de l’aventure introspective et de la connaissance de soi…
     Embarquement en compagnie de Homère, Luis de Camoens, Constantin Cavafy, Hermann Melville, Victor Hugo, Louis Ferdinand Céline, Marguerite Duras, Robert Conrad, Jules Verne, Ernest Hemingway, Arthur Rimbaud et bien d’autres…

 

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"Paroles de femmes" de Josée Lartet-Geffard et Benoîte Groult / Illustrations de Chloé Poizat    

Editions Albin Michel - 1999

4ème de couverture

Depuis Sappho jusqu'à Taslima Nasreen en passant par Louise Labé et Colette, Josée Lartet-Geffard a choisi les extraits les plus évocateurs de textes de femmes, tantôt tragédies, tantôt froids constats, très souvent empreints d'ironie, de l'humour qui fait la force des femmes. Mais qu'ils parlent d'amour, de désir, du sexe masculin, du mépris, de féminisme, de maternité, à travers les âges et les frontières, c'est toujours le désir de pouvoir être soi et d'être considérée comme un humain à part entière qui transparaît dans ces très beaux textes. Présentés par Benoîte Groult, ils sont abondamment illustrés par Chloé Poizat qui signe des dessins et collages pastel reprenant avec sobriété et humour les passages correspondants.

Voir les illustrations sur le site de Chloé Poizat :   CLICK

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 20:40

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photos©Voyelle

 

AVOIR et ÊTRE 

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
  

Ce qu'Avoir aurait voulu être

Être voulait toujours l'avoir.

À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego. 
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,

Pendant qu'Être, un peu dans

la luneS'était laissé déposséder. 

Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables

Ont pu être et avoir été.

 

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"Miséricorde" de Jussi Adler Olsen

Editions Albin Michel - 2011

Traduit par Monique Christiansen

Résumé chez l'éditeur

Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ?
Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne. Pour eux, pas de cold case...
Couronné par les prix scandinaves les plus prestigieux, de La Clé de Verre aux Golden Laurels des libraires, le thriller de Jussi Adler-Olsen, première enquête de l'inspecteur Mørck, est un véritable phénomène d'édition mondial.

« Un thriller puissant, dérangeant. Un talent aussi impressionnant que déstabilisant. »

The Independent


« On y retrouve tout ce qu'adorent les fans du polar scandinave. »

The Guardian

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"Les aventures du cuisinier Savoisy" de Michèle Barrière

Editions Agnès Vienot - 2010

Résumé

Cette première intégrale des romans noirs et gastronomiques reprend les trois premiers titres de Michèle Barrière parus respectivement en 2006 et début 2007.
Souper mortel aux étuves. Paris, 1393. Messire Jehan est retrouvé gorge tranchée dans une étuve mal famée de la rue Tirechappe. Constance, décide de le venger et se fait embaucher comme cuisinière chez Isabelle la Maquerelle. Elle fréquente bouchers, poissonniers. maraîchers, rôtisseurs, colporteurs et autres marchands d'oublies et elle confectionne tourte d'épinoches, navets aux châtaignes ou flan siennois… (Prix des lecteurs Livre de Poche Sélection 2009).
Meurtres à la pomme d'or. Montpellier, 1556. François Savoisy, étudiant en médecine rêve de devenir cuisinier. Aux dissections, il préfère l'étude du safran, cardamome, gingembre. macis et autre maniguette. Mêlé à des morts suspectes, il mène l'enquête, jusqu'à Bologne. Avec Nostradamus - célèbre médecin et astrologue -, Olivier de Serres - agronome - ou Ulisse Aldrovcuti - humaniste et fameux naturaliste -, il célèbre la découverte de la tomate.
Natures mortes au Vatican. Rome, 1570. Devenu secrétaire de Bartolomeo Scappi, cuisinier du Pape, François rédige l'Opera, fameux ouvrage de plus de mille recettes?: tourte aux asperges. pizza à la napolitaine, gâteau d'aubergines, crème à la hongroise, papardelle au bouillon de lièvre… Mais l'enlèvement du peintre Arcimboldo le conduira, sur fond d'inquisition, de Naples à Genève. (Prix Eugénie Brazier du Roman de gourmandise 2007). S'appuyant sur les premiers livres de cuisine - Le Viandier de Taillevent, Le Menagier de Paris, L'Opera de Scappi - cette saga retrace l'histoire de notre patrimoine culinaire sans oublier celle des mouvements culturels et politiques de la France de l'Europe du Moyen Âge à la Renaissance.

Michèle Barrière a su créer un nouveau genre en littérature historique. Dans ses livres, elle transmet avec beaucoup d’habileté notre patrimoine gastronomique et fait de chaque nouvelle étape historique une enquête. Membre de Slow Food France et de l’Association des amis de Jean-Louis Flandrin, elle milite de cette manière pour la sauvegarde de notre alimentation et de ses répercussions sur nos modes de vie.

 

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"Dix rêves de pierres" de Blandine Le Callet

Editions Stock - 2013 / Nouvelles

Résumé

Certaines inscriptions funéraires possèdent un singulier pouvoir d'évocation ; leur lecture fait surgir le fantôme de personnes disparues depuis parfois des siècles.
Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle ressuscite un jeune esclave à qui l'on vient d'offrir sa liberté, un philanthrope piégé dans l'étouffant huis clos d'un bordel parisien, deux êtres unis par un amour hors norme en route vers leur destin, une vieille dame acariâtre rédigeant son testament, et bien d'autres encore...
Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes, subites ou prévisibles, solitaires ou collectives.
Dix nouvelles tour à tour poétiques, féroces, tendres, dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs.
Dix «rêves de pierre» pour conjurer l'oubli.

Blandine Le Callet est l'auteur de deux romans, Une pièce montée (prix des lecteurs du Livre de poche 2007) et La Ballade de Lila K (prix des lecteurs du Livre de poche 2012)

 

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"Pérégrinations d'une paria" de Flora Tristan

Editions Acte-Sud - Poche Babel - 2004

Préface notes et dossier par Stéphane Michaud

4ème de couverture

Partie en quête des racines paternelles au Pérou, après avoir quitté un mari brutal, Flora Tristan restitue dans ce journal, paru en 1837, ses réflexions sur la société péruvienne post-coloniale et sur un jeune pays qui peine à se transformer en nation.

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portrait de Flora Tristan

 

Vivant, intelligent et coloré, son récit fait mieux que mobiliser les promesses de la littérature de voyage : remis entre les mains des victimes (les femmes, les Péruviens), auxquelles il désigne la voie de l'émancipation, il fixe la ligne d'un combat. Les autorités devaient brûler l'ouvrage surla place publique de Lima, au lendemain de sa publication. Depuis, les Pérégrinations d'une paria sont un classique au Pérou.

 

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"Je m'appelle François" de Charles Dantzig

Editions Grasset - 2007

4ème de couverture

Je m'appelle François » est peut-être la seule phrase où je n’aie jamais menti dans ma vie. Elle m'a servi de digue. Tout le monde a besoin de mentir à un moment ou l’autre. J'ai voulu être un autre moi, un moi meilleur, le monde ne l’a pas permis. » Né prés de Tarbes, entre un père qui a déserté la maison et une mère un peu plus que volage, avec qui il aura un compte de tendresse à régler toute sa vie, François Darré apprend tôt que la vie sourit aux audacieux. Alors, ce jeune homme trop sensible sera séducteur, jouant de son physique de brun aux dents si blanches, empruntant les identités les unes derrière les autres, faisant peau neuve, conservant comme un talisman ce prénom de François. Fuir Tarbes, d'abord. Puis à Paris ensorceler une famille aristocratique crédule et riche. A Los Angeles, s'appeler François Depardieu, rouler en décapotable, pratiquer l'escroquerie d'envergure. Tenter d'aimer avant de se faire arrêter comme un malfrat, triompher de la prison par une revanche médiatique, un livre, des émissions, des compliments et des insultes, devenir le voyou qu'on voudrait recevoir chez soi. Jusqu'où ira-t-il ? Jusqu'au meurtre, vraiment ? Enfin, qu'ira-t-il faire à Dubaï, dans une mer que surplombent les gratte-ciels construits en une nuit, « le nez vers les étoiles pour oublier notre passé de boue » ? Charles Dantzig nous donne son meilleur roman, le plus ouvert, le plus moderne, le plus émouvant aussi. Son héros ressemble au Zélig des époques médiatiques, à l’aise devant une caméra ; cet enfant des années 80 a la débauche élégante des personnages de Truman Capote, frayant avec la pègre, couchant avec la bourgeoisie, lui qui n'appartient à aucun milieu. François joue et se joue de nous, dans un roman virtuose, beau comme le chagrin.


Extrait du livre

La première fois que vous l'avez vu, c'était à la télévision. Il était vêtu d'une combinaison orange, assis à une table blanche, dans une pièce beige. " François Darré, le… " Cette émission de télévision devint " culte " sur-le-champ, comme le reportage sur le travesti de Montmartre qui priait la Sainte Vierge : le lendemain, la moitié du pays en parla, même ceux qui ne l'avaient pas vue. On dira : tout a tenu à une séduction physique ; mais qu'est-ce qu'un physique ? Sur une autre chaîne, un acteur australien dont le buste splendide giclait comme une banane d'une combinaison de caoutchouc noir peinait à intéresser les spectateurs d'une série qui n'avait pas dépassé la saison 2 dans son pays d'origine. D'hésitant, François devint bavard. Assuré, même. Un rien péremptoire. " Ce que j'ai fait, personne n'aurait pu le faire. " Débarrassé de sa prostration initiale, il s'animait de gestes lents et gracieux. Sa voix avait une nuance parigote. Est-ce ce démodé, et la simplicité de son nom, Darré, François Darré, qui semble avoir été porté par des millions de personnes depuis le Moyen Âge, faisant de lui notre égal, égalité rendue flatteuse par la beauté de son visage, qui finirent de charmer les téléspectateurs ? Un conseiller en communication ne lui aurait pas donné de meilleur conseil que sa raie sur le côté. Elle lui gagna les dames bien élevées en plus des hommes admiratifs de son astuce. Le grand public, éveillé par la phrase : " Je suis parti de rien ", apprécia : " J'ai effectué le tour du monde dans des jets privés. " Le commentateur l'appela " le petit prince de Hollywood ". On montra des photographies de lui à Los Angeles en compagnie d'acteurs connus, on diffusa des extraits d'un reportage où des gens du show-business entrent dans un hôtel de Las Vegas, arrêtant l'image sur une voiture, à l'arrière-plan, d'où il sort, son visage, flou mais reconnaissable, entouré d'un cercle rouge. Il parla avec je ne sais quoi de posé, de sérieux, de réfléchi, avec des éclats de vantardise. Les vingt minutes de sa confession achevées, il était devenu aussi durable dans l'imagination du public qu'un personnage de légende. Arsène Lupin, Robin des Bois, François Darré. Sous le défilé du générique de fin, on le vit se frotter les cuisses sous la table, se lever, faire quelques pas malaisés dans sa combinaison trop grande, puis tendre en triangle ses bras nus qui dépassaient des manches courtes de la camisole. Un gardien moustachu lui mit des menottes. " François Darré, l'homme qui a volé trois milliards ! "

 

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"Une petite robe de fête" de Christian Bobin

Editions Folio  Poche - 1993

Mots de l'auteur

«On ouvre des portes, une à une. La distance qui sépare une porte de la suivante, on met des mois à la franchir, parfois des années. On est sans impatience. On va d'un pas égal, ni trop lent, ni trop pressé. La main sur la poignée tremble à peine. Dans une pièce il y a un cerisier en fleur. Dans une autre trois flocons de neige. Dans une autre encore une chaise de lumière. On reste sur le seuil, on s'efface contre la porte. On laisse entrer ce qui est bien plus grand que soi - on laisse aller le ciel auprès du cerisier, l'enfance courir jusqu'à la neige, l'ombre s'asseoir sur la petite chaise. Et puis on repart ouvrir d'autres portes, un peu plus loin. C'est une activité somnambule, faussement calme, à peine consciente. On appelle ça : écrire.» Christian Bobin.

 

Court extrait : "Au début on ne lit pas. Au lever de la vie, à l'aurore des yeux. On avale la vie par la bouche, par les mains, mais on ne tache pas encore ses yeux avec de l'encre. Aux principes de la vie, aux sources premières, aux ruisselets de l'enfance, on ne lit pas, on n'a pas l'idée de lire, de claquer derrière soi la page d'un livre, la porte d'une phrase. Non c'est plus simple au début. Plus fou peut-être. On est séparé de rien, par rien. On est dans un continent sans vraies limites - et ce continent c'est vous, soi-même."

 

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"STRAKEN" de Terry Brooks (Le haut druide de Shannara - T3)  

 Editions Bragelonne -2011

4ème de couverture

Penderrin continue sa quête effrénée pour sauver sa tante de l’enfer du monde de l’autre côté de la Barrière. Mais de sombres ennemis rôdent et menacent la réussite de la mission.
L’impitoyable druide Shadea a’Ru a envoyé ses assassins pour poursuivre sans relâche le jeune héros. Si Pen échoue, Shadea assurera sa domination sur les Quatre Terres. Et lorsque ses parents tombent entre les mains de Shadea, la quête de Pen devient plus difficile encore.
Mais toutes ces épreuves ne sont rien comparées aux horreurs qui l’attendent de l’autre côté de la Barrière…


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"L'argile, c'est malin" d'Alix Lefief-Delcourt

Editions Leduc.S - 2011

Résumé chez l'éditeur
L'argile, formidable roche sédimentaire, est utilisée depuis des siècles pour ces nombreuses applications.
Ce guide pratique en dévoile tous les secrets.Dans ce livre, on découvrira : Tout ce qu'il faut savoir sur l'argile : petite histoire de cette terre, sa composition, sous quelle forme on la trouve (en poudre, en morceaux, en tube, en cataplasme.). Tous les types d'argile : rouge, verte, blanche, rose. à chacune ses vertus ! Les utilisations possibles pour soigner de nombreux maux quotidiens : acné, angine, courbatures, eczéma, hypertension. l'argile est un remède efficace ! Ses applications beauté : des masques pour le visage, quel que soit le type de peau, des soins pour des cheveux beaux et brillants, des bains de pieds relaxants. Des astuces pour la maison : la pierre d'argile pour nettoyer, des billes d'argile pour le jardinage.

 

Alix Lefief-Delcourt, rédactrice en chef de Aujourdhui.com, est l’auteur de nombreux best-sellers. Ses spécialités : l'alimentation, les remèdes naturels, le bio, la cuisine...

 

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"Où dorment les baleines" de Philippe de Boissy

Editions Motus - Collection POMMES PIRATES PAPILLONS - 2003

Résumé chez l'éditeur

Philippe de Boissy, poète d’une grande délicatesse, a composé des encres noires pour son livre.

Dis papa
pourquoi les nuages
ils sont toujours ronds ?
 
Demande à ta mère
 
Dis maman
pourquoi les nuages
ils sont toujours ronds ?
 
Demande à grand-père
 
Dis grand-père
pourquoi les nuages
ils sont pas pointus ?
 
A mon avis
ils doivent s’user
à toujours aller
sur des vents contraires
 
Et nous aussi
alors
on s’use ?
 
Demande à grand-mère
 
Dis grand-mère...
 
Oui j’ai entendu
 
Les nuages sont comme nous
au début
ils poussent le monde
et le soir
ils n’ont plus de nez
ill.1baleines
La paille et la poutre version pie et hulotte, un pipit spioncelle désolé de porter ce doux nom d’oiseau et surtout un papa qui n’en peut plus mais devant les innombrables questions de sa petite fille : cela donne un attachant recueil., Le Monde de l’Éducation.

EXTRAIT LU

Dis papa des histoires à raconter y en aurait combien ?

C’est à l’infini !

Mais combien même à peu près ?

On ne peut pas compter ! C’est à l’infini et l’infini n’a pas d’à peu près.

Autant que des mites ?

Je ne sais pas.
Autant que des rats ?

Ma foi !

Autant que quoi à ton avis ?

Autant que des sardines que des papillons. Autant qu’il y a de chevaux et d’hirondelles autant et même plus !

Et même plus ça ferait combien ?

Et même plus ça ferait des histoires à n’en plus finir

Ah ! C’est bien ! Dis papa tu m’en diras plein ?

 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 15:04

 

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"Rencontres avec Samuel Beckett" de Charles Juliet (disponible à la Bibliothèque)

 Editions P.O.L - 1999

Résumé chez l'éditeur

Ce livre contient le récit des quatre rencontres de Charles Juliet avec Samuel Beckett, en 1968, 1973, 1975 et 1977. La parole de l’écrivain – le récit de ses doutes, l’histoire de sa longue ascèse – y est scrupuleusement recueillie mais ses gestes, ses regards y sont aussi décrits avec précision, ses attitudes, tout ce qui faisait de lui un homme hors du commun, plongé dans une recherche sans terme ni bornes, immédiatement sensible à sa lecture comme à son contact. Les premières pages     

 

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"Potes pour la vie" d'Ingvar AmbjØrnsen  (disponible à la Bibliothèque)

Editions Gaïa - juin 2012

Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud

4ème de couverture

Elling et Kjell Bjarne se sont rencontrés au « centre de cure et de convalescence » de Brøynes — bref, un institut psychiatrique. Épaulés par Frank, leur tuteur, ils prennent un appartement en ville et luttent pour faire leur grand retour dans la société. Mais leur champ de bataille est vaste. Apprivoiser le téléphone demande de l’apprentissage, sortir de chez soi est un combat ! Tous les quinze jours, Frank vient s’assurer que tout se passe pour le mieux. L’occasion d’une virée en ville entre potes, cinéma, pizzeria. La belle vie !
Si Kjell Bjarne est un mufle qui ne pense qu’à la bouffe et aux filles, Elling est légèrement plus hyper nerveux. Les deux compères construisent un équilibre fragile : l’existence est effrayante, mais supportable, à petites doses.
Un récit tragi-comique sur le fait d’oser descendre dans la rue et se confronter à la vie du dehors. Voyelle a aimé

 

Ingvar Ambjørnsen est né en 1956 à Larvik, en Norvège. Il rencontre un grand succès depuis les années 80. Considéré comme l’un des plus grands nouvellistes norvégiens, Ingvar Ambjørnsen est aussi l’auteur de livres et romans policiers pour la jeunesse et a publié dix-neuf romans à ce jour. Il vit à Hambourg, en Allemagne . Les premières pages en PDF        


 

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Martin des colibris d'Alain Serres - Illustrations de Judith Gueyfier (disponible à la Bibliothèque)

Editions Rue du monde - 2008

Album jeunesse à partir de 7 ans

Résumé de l'éditeur

es yeux cherchent toujours des oiseaux dans le ciel. Et sa main s'applique à les dessiner sur les pages de ses cahiers. Martin est un enfant qui rêve d'aller à la rencontre de tous les oiseaux du monde et, justement, un bateau va bientôt faire voile vers le pays des colibris... Cette histoire a été imaginée à partir de la grande aventure vécue par le naturaliste René-Primevère Lesson à bord du voilier La Coquille lors de son tour du monde entre 1822 et 1825. Site de Judith Gueyfier

 

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"Bonne Nouvelle" de Jean-François Rottier (disponible à la Bibliothèque)

Edilivre.com - 2011

Résumé

Le héros de ce roman, Joseph Delage, médium et magicien, est incarcéré pour le viol présumé d'une jeune étudiante.
En prison, malgré le soutien d'un jeune prêtre, il découvrira l'ignominie de la jungle humaine.
Dès sa libération, la rencontre d'un enfant de détenu deviendra sa seule raison de vivre au prix d'un rapt et d'une fuite sous la protection de moines conciliants.
Cette histoire d'amour partagé se heurte aux bornes de la loi et aux normes sociales. La foi en l'homme, la foi en Dieu, tour à tour se désagrègent puis se reconstruisent.
Les parias, les sages, les censeurs et les braves gens se côtoient dans le désordre des rencontres. La quête de l'absolu obsède Joseph Delage jusqu'au vertige de sa réconciliation avec l'humanité sans compter que l'absurde du commencement lui offre peu à peu une raison d'espérer.

Jean-François Rottier vit à Fécamp (Seine-Maritime) où il dirige les services municipaux. Il a déjà publié : "Le fantôme de Saint-Waast" aux éditions Bertout en 2001. " Le mystère du grain de blé" aux éditions Jean-Claude Lattès en 2008. " Le crime de la rue Danton" aux éditions du Polar en 2009.

 

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"Smara - carnets de route d'un fou du désert" de Michel Vieuchange (disponible à la Bibliothèque)

Editions Phébus - 2004 -

4ème de couverture

Journal de voyage, posthume, publié deux ans après la mort de M. Vieuchange (1904-1930), où il fait le récit de sa traversée du Sahara mauritanien. Il mourra après 1.400 km de marche, atteint de dysenterie, épuisé par la faim et la soif. Arthur Rimbaud (celui du Harrar) et la petite Isabelle Eberhardt avaient un frère et nous l'avions oublié ! Michel Vieuchange, dont les carnets furent publiés en 1932, soit deux ans avant sa mort survenue à l'issue d'un voyage insensé au coeur des solitudes mauritaniennes, est en effet de ces poètes de l'errance dont le dernier mot et l'accomplissement ultime obéissent à la seule injonction du désert.
Et pourtant Smara, récit parfaitement météorique, avait été salué à sa sortie par quelques admirateurs considérables : Paul Claudel, Louis Massignon, Émile Benveniste - et le jeune Théodore Monod.

 

"Mais jamais amant n'a couru au rendez-vous accordé par sa maîtresse d'un cœur plus impétueux et plus abandonné que ce jeune homme, dont j'ai reçu mission de présenter au public le journal de découverte et d'agonie, n'a désiré cet endroit sur la carte au milieu de solitudes inhumaines où d'imperceptibles italiques forment les deux syllabes : Smara. Rien ne lui coûte, la fatigue, le danger, la faim, la soif, la nourriture grossière, l'eau pourrie, la vermine, les sables et les feux de l'Enfer. Il donne tout son argent, il se confie tout seul à quelques brigands dont la langue même lui est inconnue. Il passe des heures roulé dans un ballot, lié par les quatre membres comme une bête qu'on sacrifie. Une première tentative échoue ; il recommence et réussit. Ce n'était pas payer trop cher le droit d'errer pendant deux heures dans ce village fait de quelques tas de pierres amassées par les nomades et déjà évacué par eux. Ce n'était pas trop cher, car celle-là qu'il désirait a été fidèle au rendez-vous. Il n'a pas plus tôt gravi la selle de son chameau comme un trône de torture, il n'a pas plus tôt dirigé vers le Nord les naseaux de cet animal douloureux, qu'il a reconnu sur sa bouche ce baiser glacé et au fond de ses entrailles ce frisson dévastateur. La route qu'il a faite dans la contraction de l'espérance, il la refait dans celle de l'agonie. Mais l'intelligence et l'attention restent éveillées dans ce corps indomptable, vidé par la dysenterie et secoué par l'affreux galop d'une bête elle-même à moitié morte : jusqu'au dernier moment la boussole, la montre, le crayon relèvent tous les détails et tous les fléchissements à travers le vide de l'inestimable itinéraire ; le regard pur et acéré perce, domine les êtres obscurs qui l'entourent. Il arrive enfin, il tombe expirant entre les bras de son frère, un avion emporte jusqu'à la couche suprême ce triomphateur épuisé. Lui seul comprend ce qu'il a fait, il a rempli sa destinée, il a fourni d'un seul coup ce qu'on attendait de lui, le plus pur de son sang, la moelle de son intelligence et de sa volonté. Il ne pouvait pas faire plus." Paul Claudel

 

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"Légendes du Guatelama" de Miguel Angel Asturias (disponible à la Bibliothèque)

Editions Folio - 1985

traduction  de l' espagnol par Francis de Miomandre

Le mot de l'éditeur

L'écriture poétique et baroque de Miguel Angel Asturias, teintée de surréalisme, donne à ces légendes force et magie. Loin de prétendre à l'exactitude, Asturias réinvente les anciens mythes de son pays et plonge le lecteur dans un monde ensorcelant où, comme le dit Paul Valéry, «le volcan, les moines, l'Homme-Pavot, le Marchand de bijoux sans prix, les "bandes d'ivrognesses dominicales", les "maîtres mages qui vont dans les villes enseigner la fabrication des tissus et la valeur du Zéro" composent le plus délirant des songes.»

 

 

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"La réparation" de Colombe Schneck (disponible à la Bibliothèque)

Editions Grasset - 2012

4ème de couverture

« Je me suis d'abord trompée. Je me disais c'est trop facile, tu portes des sandales dorées, tu te complais dans des histoires d'amour impossible, tu aimes les bains dans la Méditerranée et tu crois qu'une fille comme toi peut écrire sur la Shoah ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit. La petite Salomé, dont ma fille a hérité du beau prénom, mon arrière grand-mère, mes oncles et tantes, mes cousins, vivaient en Lituanie avant la guerre. Ils appartenaient à une communauté dont il ne reste rien. »

Que s'est-il vraiment passé dans le ghetto de Kovno en 1943 ? Et pourquoi cette culpabilité en héritage ?
Dans ce roman-vrai, Colombe Schneck remonte le temps et fouille les mémoires. Jusqu'à la découverte d'une vérité bouleversante.

 

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"Les raisons de mon crime" de Nathalie Kuperman 

Editions gallimard - 2012

4ème de couverture

«Elle n'avait pas eu une vie facile. Elle passait les détails, mais ce qu'il fallait qu'il sache, et puisque ça lui viendrait aux oreilles un jour ou l'autre elle devait le lui dire, c'est que les quatre hommes qu'elle avait aimés depuis son divorce étaient morts. Maurice faillit s'étrangler.
Ils sont morts de quoi?
De mort naturelle, pardi!
Et ce fut elle qui s'étrangla de rire. Maurice la regardait, de plus en plus fasciné. Cette femme était exactement la femme dont il rêvait.
Bon, maintenant que tu sais, tu restes?
Tu veux bien de moi?
Et comment!
Ils se tapèrent dans la main comme pour conclure une bonne affaire (et Maurice n'osait croire qu'il venait de croiser l'amour une seconde fois, de façon si brutale, si forte, si rapide).»

 

En retrouvant des années plus tard une cousine perdue de vue, la narratrice se trouve plongée dans un univers qui l'effraie et la fascine jusqu'au vertige. Les personnages de ce nouveau roman de Nathalie Kuperman sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant bouleversants de franchise, d'humanité blessée.

Les premières pages

 

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"L'île des oubliés" de Victoria Hislop (disponible à la Bibliothèque)

Editions Les escales -2012

Résumé chez l'éditeur

Saga familiale bouleversante et vibrant plaidoyer contre l'exclusion, ce roman d'évasion plein d'émotion et de suspense nous emporte sur une île au large de la Crète, Spinalonga, l'île des lépreux.

Alexis, une jeune Anglaise, ignore tout de l'histoire de sa famille. Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère en Crète. Elle y fait une terrible découverte : juste en face du village se dresse Spinalonga, la colonie ou l'on envoyait les lépreux... et ou son arrière-grand-mère aurait péri.

Quels mystères effrayants recèle cette île des oubliés ? Pourquoi la mère d'Alexis a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la bouleversante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets... Le premier chapitre

 

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" Le Tigre - Une histoire de survie dans la taïga" de John Vaillant (disponible à la Bibliothèque)

Editions NOIR sur BLANC - 2011 -  Prix Nicolas Bouvier 2012

Traduit de l'anglais ( Etats Unis) par Valérie Dariot

4ème de couverture

« Tandis que, dans la clairière, l’homme distingue les contours familiers de sa demeure, son chien se met soudain à l’arrêt. Ils chassent ensemble depuis longtemps et l’homme n’a aucun mal à comprendre qu’une créature rôde aux alentours de la cabane. Alors dans la nuit noire retentit un grondement qui semble venir de partout à la fois. »
Hiver 1997. Un habitant d’un village isolé dans les forêts de l’Extrême-Orient russe, proche de la frontière chinoise, se fait dévorer par un tigre de Sibérie. Le comportement quasiment humain du fauve laisse à penser qu’il poursuit une sorte de vengeance. Iouri Trouch et ses hommes de « l’inspection Tigre » se lancent sur la piste du dangereux animal, afin d’éviter de nouvelles victimes.
John Vaillant suit l’équipe d’inspecteurs dans leur traque du tigre, à travers la forêt dense et le froid mordant. La population de cette région, minée par la pauvreté et les dures conditions de vie, s’est tournée vers le braconnage et l’abattage illégal de la forêt pour survivre. Elle a contribué à la disparition progressive du tigre de l’Amour, qui figure aujourd’hui sur la liste rouge des espèces menacées en Russie.
À travers ce récit d’aventure haletant, basé sur une histoire vraie, Vaillant révèle la dévastation économique, culturelle et environnementale de la Russie post-soviétique. Il signe là un livre puissant, dans la veine de Dersou Ouzala, sur les rapports entre l’homme et la nature sauvage, ainsi que sur les limites de l’exploitation du milieu naturel.

John Vaillant collabore à divers journaux et revues, comme The New Yorker, The Atlantic, National Geographic. S’intéressant aux frictions entre l’homme et son milieu naturel, il a voyagé à travers les cinq continents. Il vit aujourd’hui à Vancouver.

Voyelle a aimé aussi

 

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"Accabadora" de Michela Murgia (disponible à la Bibliothèque)

Editions Seuil - 2011

Traduit de l'italien par Nathalie Bauer

4ème de couverture

Dans un petit village sarde, la vieille couturière, Tzia Bonaria, accueille chez elle Maria, « cédée » bien volontiers par une veuve d’humbles origines. Elle offrira à sa « fille d’âme » son métier et des études, choix audacieux pour une femme dans cette Sardaigne des années cinquante.

Maria grandit entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de Tzia Bonaria la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. Elle ignore en effet que la vieille couturière est, pour tous ses concitoyens, l’ accabadora, la « dernière mère ». Le jour où ce secret lui sera dévoilé, sa vie sera définitivement bouleversée et il faudra bien des années pour que la « fille d'âme » arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive.

Dans une langue poétique et essentielle, Michela Murgia décrit les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier unissant la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne atemporelle, aux us et coutumes fascinants.

Michela Murgia est née à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragicomique d'un mois de travail dans un call center (dont Paolo Virzì a tiré un film). Avec Accabadora, traduit en quinze langues, elle a obtenu le prix Campiello 2010. Les premières pages

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"L'enfant de Noé" d'Eric-Emmanuel Schmitt (disponible à la Bibliothèque)

Editions Albin Michel - 2004

Résumé de l'éditeur

« – Nous allons conclure un marché, veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d’être chrétien, et moi je ferai semblant d’être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ?
– Juré. »
1942. Joseph a sept ans. Séparé de sa famille, il est recueilli par le père Pons, un homme simple et juste, qui ne se contente pas de sauver des vies.
Mais que tente-t-il de préserver, tel Noé, dans ce monde menacé par un déluge de violence ?
Un court et bouleversant roman dans la lignée de Monsieur Ibrahim… et d’Oscar et la dame rose qui ont fait d’Eric-Emmanuel Schmitt l’un des romanciers français les plus lus dans le monde.

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 17:33

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photos©Voyelle

 

 

"L'Antarctique" de Claire Keegan

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Editions 10/18 - 2011

Traduit de  l'anglais ( Irlande) par Jacqueline Odin

4ème de couverture

Dans l'authenticité d'une Irlande rurale, chaque nouvelle déchire le voile d'une existence renversée, d'un destin brisé ou reconquis. Face aux drames dissimulés sous les gestes du quotidien, les êtres de Claire Keegan vacillent : une seconde les fera basculer vers l'ombre ou la lumière.
« Rien de plus enthousiasmant que d'assister à la naissance d'un écrivain. En quinze nouvelles époustouflantes, Claire Keegan s'impose d'emblée comme une voix irlandaise majeure. »
Olivia de Lamberterie, Elle

 

Claire Keegan est née en 1968 en Irlande, ou elle vit. Saluée comme une des voix importantes de la jeune génération des écrivains irlandais, elle est publiée dans de nombreux pays et a remporté plusieurs prix importants. Après L'Antarctique et Les Trois lumières, elle signe un deuxième recueil de nouvelles, À travers les champs bleus, aux éditions Sabine Wespieser

 

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"Avant d'aller dormir" de S.J Watson

Editions Sonatine - 2011

Traduit de l'anglais par Sophie Aslanides

4ème de couverture

À la suite d’un accident survenu une vingtaine d’années plus tôt, Christine est aujourd’hui affectée d’un cas très rare d’amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu’elle a en fait 47 ans et qu’elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu’elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé… et sur son présent.

Ne le dis à personne, d’Harlan Coben, Shutter Island, de Dennis Lehane, Tokyo, de Mo Hayder… il est des livres dont la publication marque irrémédiablement le genre et hisse leur auteur au rang des incontournables du polar. Gageons que Avant d’aller dormir de S. J. Watson va tout de suite aller rejoindre ce cercle très fermé. Avec une héroïne à laquelle on s’attache instantanément, un récit à la construction aussi machiavélique qu’époustouflante et un suspense de tous les instants, une seule question hante l’esprit du lecteur une fois la dernière page refermée : à quand le prochain Watson ? Les éditeurs évoquent souvent « un livre qu’on ne peut pas lâcher ». Voici un livre qu’on ne peut véritablement pas lâcher !

S. J. Watson a 39 ans. Avant d’aller dormir est son premier roman. Ridley Scott en a acheté les droits d’adaptation cinématographique.

 

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'Le roi des ombres" d'Eve Castro

Editions Robert Laffont -2012

4ème de couverture

Le Roi-Soleil fut aussi le Roi des Ombres : la face cachée de Versailles dévoilée par une histoire puissante d'amour fou et de trahison.


Le Versailles de Louis XIV est un théâtre ou la monarchie absolue se construit en se donnant en spectacle. Un panier à crabes ou vingt mille personnes du plus haut au plus bas de l'échelle sociale s'agitent dans les ors et les gravats, l'inconfort et la puanteur, les complots et les coucheries, les passions et les trahisons, avec, pour tous, le rêve de grimper vers la lumière.
Le Roi des Ombres est l'aventure de ceux dont personne n'a jamais parlé. Les petits, les obscurs. Les ombres. Celles qui creusent la terre, dressent les murs, soufflent la poudre sur les perruques, posent les fards, massent les pieds. Celles qui, dans la boue du futur Grand Canal ou dans la chambre du roi, regardent le siècle à genoux. Ces hommes et ces femmes n'existent pas aux yeux de ceux qu'ils servent, ils ne sont que des fonctions. S'ils veulent se tailler une place près du Soleil, ils doivent être les plus talentueux, les plus serviles, les plus féroces. L'histoire de Nine la Vienne, la petite perruquière trop ambitieuse pour son sexe et son temps, et de Baptiste le Jongleur, l'apprenti fontainier pendu pour haute trahison, est celle d'une quête éperdue de justice, de liberté, d'amour.
Leur destin se natte étroitement à celui de Louis XIV et de son frère Philippe d'Orléans pour brosser le portrait des années 1666-1674, qui ont instauré une autocratie sans précédent et jeté les fondements de la France moderne. La jalousie meurtrière, le sacrifice, la manipulation, le vice, la passion, la trahison, l'amour fou, dans le coeur du Roi-Soleil et dans celui d'une mère en quête de son enfant, tout est là. Tout est vrai. Tout est roman

 

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"Mangez-le si vous voulez" de Jean Teulé

Editions Julliard - 2009

4ème de couverture

Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin.

Il arrive à destination à quatorze heures. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé. Pourquoi une telle horreur est-elle possible? Comment une foule paisible peut-elle être saisie en quelques minutes par une frénésie aussi barbare? Jean Teulé a reconstitué avec une précision redoutable chaque étape de cet atroce chemin de croix qui constitue l'une des anecdotes les plus honteuses de l'histoire du XIXe siècle en France.

 

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"Nous étions faits pour être heureux" de Véronique Olmi

Editions Albin Michel - 2012

Résumé de l'éditeur

« C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. »

Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à Montmartre, il ne la remarque pas. Elle accorde le piano de son fils. Elle est mariée, lui aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes : un métier rentable, une jeune femme parfaite, deux beaux enfants. Pourquoi soudain recherche-t-il Suzanne qui n'est ni jeune, ni belle, et apparemment ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d'enfance dont il n'a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ? 

Pour évoquer la passion naissante, les vérités enfouies et coupables, l'auteur de Bord de mer, Le Premier amour et Cet été-là, décline avec subtilité, en musique douce, juste et fatale, ces moments clefs où les vies basculent et cherchent désespérément la note juste.

 

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"Pour seul cortège" de Laurent Gaudé

Editions Actes sud - 2012

4ème de couverture

En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s’écroule, terrassé par la fièvre.
Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l’héritage – et le privilège d’emporter sa dépouille.
Des confins de l’Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d’un temple éloigné où elle s’est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l’appelle à nouveau auprès de l’homme qui a vaincu son père…
Le devoir et l’ambition, l’amour et la fidélité, le deuil et l’errance mènent les personnages vers l’ivresse d’une dernière chevauchée.
Porté par une écriture au souffle épique, Pour seul cortège les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l’Histoire, leur ouvrant l’infini de la légende.

 

EXTRAIT LU : «Le monde se disloque, Dryptéis...Et ils n'hésiteront pas à me déchirer.» Elle sait que c'est vrai que la voix a raison. Elle les entend, tout le monde ne parle que de cela, le soir, dans le campement, de tentes en tentes, au-dessus des assiettes de cuivre que l'on lave de la graisse animale en les frottant de sable car il n'y a pas assez de réserve d'eau, tout le monde le murmure : les généraux se déchirent. Perdicas ne tiendra pas longtemps l'Empire. Il a levé une armée contre Ptolémée mais on dit que la loyauté de Séleucos est incertaine. Tout tremble. Les pleureuses doivent faire fi de tout cela pour se concentrer sur la douleur qu'elles doivent porter de village en village, jusqu'à Tyr, puis, au-delà de la mer, jusqu'aux bras d'Olympias, à Aigai. C'est leur mission à elles : porter la douleur à travers le monde et elles se  serrent pour ne pas l'oublier, car si elles cèdent à l'inquiétude, si elles se posent des questions et lèvent les yeux sur le monde, alors elles redeviendront des femmes qui ont peur de la guerre qui gronde, qui ont mal de ces milliers de stades parcourus, et elles pleureront avec moins de force et le cortège ne sera plus cette boule dure de deuil qui traverse les pays. Si elles cèdent, Alexandre sera oublié. Voyelle a aimé aussi !

 

 

"Le tailleur de pierre" de Camilia Läckberg

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Editions Actes Sud - 2011 - Collection Actes noirs

Traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus

Résumé de l'éditeur

La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer.
Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant. Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs... " Un pêcheur de Fjâllbacka trouve une petite fille noyée.
Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille ? Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedstrôm mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjâllbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920.
Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle.

 

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"Mitsuba" de Aki Shimazaki

Editions Actes Sud , Poche Babel 2012

4ème de couverture

Quand la compagnie d'import-export Goshima de Tokyo se propose d'affecter Takashi Aoki à sa succursale de Paris, ce jeune employé prometteur se trouve à un point tournant de sa vie puisqu'il vient de rencontrer enfin la femme avec qui il souhaite fonder une famille, Yûko Tanase. Mais il sait aussi que les lois silencieuses et impitoyables de sa société, à l'intransigeance impériale, peuvent écraser d'un doigt les relations humaines des êtres qui ne font pas partie des puissants. Qu'adviendra-t-il alors de la promesse des amoureux, faite au café Mitsuba ?

Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Elle est l’auteur d’une pentalogie intitulée Le Poids des secrets, intégralement publiée par Leméac / Actes Sud, qui comprend Tsubaki (1999 ; Babel n° 712), Hamaguri (2000, Prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec ; Babel n° 783), Tsubame (2001 ; Babel n° 848), Wasurenagusa (2003, Prix Canada-Japon ; Babel n° 925) et Hotaru (2004, Prix du Gouverneur général du Canada ; Babel n° 971).

Après Mitsuba (2007), Zakuro (2009) et Tonbo (2011), Tsukushi (2012) est le quatrième volet de son second cycle romanesque publié par Leméac / Actes Sud.

 

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"La distance entre nous" de Maggie O'Farrell

Editions Belfond - 2005

Traduit de l'anglais ( Irlande) par Michèle VALENCIA

4ème de couverture

Jake vit à Hong Kong, Stella, à Londres. La distance entre eux est immense, et pas seulement géographique... Un roman magnifique et captivant sur l'amour, les liens familiaux, le hasard et le destin.
À Hong Kong, après un maheureux concours de circonstances, Jake se retrouve marié à Mel, une jeune femme pour laquelle il n'éprouve aucune passion. Avec elle, il quitte la ville où il est né pour le Vieux Continent, terre de son père inconnu.

À Londres, Stella est prise d'une panique irrépressible lorsque, sur un pont, elle aperçoit un homme qu'elle croit reconnaître. La jeune femme abandonne tout, sa maison, son travail, et même Nina, sa soeur par trop possessive.
Jake et Stella fuient leur vie. Tous deux ont un secret et cherchent une réponse, un lieu, une destination improbable. C'est dans un coin perdu d'Écosse que leurs routes vont se croiser...

 

Née en 1972 en Irlande du Nord, Maggie O'Farrell a grandi au pays de Galles et en Écosse. Après des études littéraires à Cambridge, elle s'est lancée dans le journalisme. Suite au succès de son premier roman, Quand tu es parti (Belfond, 2000 ; 10/18, 2003), elle a abandonné sa carrière de rédactrice en chef des pages littéraires de l'Independent on Sunday pour se consacrer à l'écriture. Suivront La Maîtresse de mon amant (Belfond, 2003 ; 10/18, 2005), La Distance entre nous– lauréate du prix Somerset Maugham 2005 – (Belfond, 2005 ; 10/18, 2008), et L'Étrange Disparition d'Esme Lennox (Belfond, 2008).

 

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"Un Noël plein d'espoir" d'Anne Perry

Editions 10/18 -2011

Traduit de l'anglais par Pascale Haas

4ème de couverture

Dans le dédale miséreux de l'East End londonien, Noël 1883 prépare ses miracles. Comment Gracie Phipps, treize ans, pourrait-elle refuser d'aider une fillette bouleversée à retrouver son âne ? D'un mystère à l'autre, les deux enfants doivent faire la vérité sur la mort d'Oncle Alf, un chiffonnier du quartier, et sortir vivantes de ce cauchemar de Noël...
Par la reine du genre, un trépidant mystère de Noël au coeur du Londres victorien ou plane l'ombre de Dickens.

 

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"Le livre de Dina, T2 - Les vivants aussi "d'Herbjorg Wassmo

Editions 10/18 - 2002

Traduit du Norvégien par Luce HINSCH

4ème de couverture

Veuve silencieuse du domaine de Reinsnes, au nord de la Norvège, Dina, le ventre arrondi, règne au mépris des convenances, asservissant le monde à sa justice implacable ou sa passion féroce. Pourtant, sous l'éternel poids de ses morts et de ses démons, Dina l'insatiable change peu à peu. L'arrivée d'un visiteur la ramènera à la vie...
«Herbjorg Wassmo dirige son tumultueux personnage d'une plume rapide, sensuelle, vertigineuse. Elle dompte les mots, les images, les sens, tout comme sa Dina asservit son étalon ou ses amants, assouvit sa rage de vivre. Sans palabres. » Martine Laval, Télérama

 

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"Nos voisins du dessous - Chroniques australiennes" de Bill Bryson

Editions Payot et Rivages - 2005

Traduit de l'Anglais (Etats-Unis) par Christiane Ellis

4ème de couverture

L’Australie n’est pas seulement célèbre pour ses kangourous, ses drag-queens et ses surfeurs. On y trouve aussi les bestioles les plus voraces et venimeuses du globe, des déserts où mieux vaut ne pas s’aventurer pour un petit besoin, et puis de drôles de gens persuadés que vous les prenez pour des ploucs du bout des antipodes.
Bill Bryson, l’illustre auteur chez Payot de Motel Blues et American Rigolos, aimerait ressembler à Indiana Jones plutôt qu’à Mister Bean. Le voici donc surarmé de courage pour sillonner l’Australie et en aborder les thèmes les plus divers : sa flore, sa faune et sa population, mais aussi l’histoire très singulière de son exploration et de sa colonisation, sans oublier la "question aborigène", car si une plume aussi caustique traite d’un sujet aussi grave, c’est pour mieux nous en révéler toutes les aberrations.

 

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"Terres des oublis" de Duong Thu Huong

Editions Poche -2006 / Editeur d'origine: Wespieser Sabine

Traduit du vietnamien par Phan Huy Duong

Résumé chez l'éditeur

Alors qu’elle rentre d’une journée en forêt, Miên, une jeune femme vietnamienne, se heurte à un attroupement : l’homme qu’elle avait épousé quatorze ans auparavant et qu’on croyait mort en héros est revenu. Entre-temps Miên s’est remariée avec un riche propriétaire terrien, Hoan, qu’elle aime et avec qui elle a un enfant. Mais Bôn, le vétéran communiste, réclame sa femme. Sous la pression de la communauté, Miên retourne vivre avec son premier mari.
Au fil d’une narration éblouissante, l’auteur plonge dans le passé de ces trois personnages, victimes d’une société pétrie de principes moraux et politiques, tout en évoquant avec bonheur la vie quotidienne de son pays, ses sons, ses odeurs, ses couleurs…
Terre des oublis, roman de l’après-guerre du Viêtnam, est un livre magistral.

 

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"Ân'ecdotes - Contes normands" de Régine Briard

Editions Le Pucheux - Illustrations de J.J Hoizey

4ème de couverture

Loin d'être à l'image de cet entêté stupide, l'âne est intelligent, docile, attachant et réfléchi. Aussi, lire les contes de Régine Briard où l'âne est narrateur, c'est apprendre à connaître ou reconquérir cet ami de l'homme avec ses qualités et ses défauts. L'auteur a merveilleusement su se faire le porte-parole de l'animal en retranscrivant, avec un détail rigoureux, ses sentiments et ses relations avec l'homme. Elle nous fait découvrir, à travers ces douze histoires charmantes, l'univers enchanteur de l'âne et nous plonge dans des récits captivants.

Un livre plein de malice et d'émotion, à croquer comme une douceur.


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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 17:31

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photos©Voyelle

 

 

"Les vacances d'un sérial killer" de Nadine Monfils

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Editions Belfond 2011

4ème de couverture

Comme chaque été, Alfonse Destrooper part en villégiature à la mer du Nord. Josette, sa femme, est bien décidée à se la couler douce, entre farniente à la plage et shopping dans la station balnéaire. Les enfants, Steven et Lourdes, emportent leur caméra pour immortaliser ces vacances tant attendues. Quant à la mémé, véritable Calamity Jane, elle les accompagne dans sa vieille caravane.

Mais le voyage commence mal ! Un motard pique le sac de Josette à un carrefour et s'enfuit. Furieux, Alfonse s'arrête dans un snack pour s'enfiler une bière pendant que les deux ados, avec leur manie de tout filmer, s'amusent à planquer leur caméra dans les toilettes, histoire de recueillir quelques images truculentes. La famille Destrooper reprend finalement la route. À l'arrière de la voiture, les ados visionnent tranquillement leur vidéo. Quand, soudain, ils découvrent à l'écran le cadavre du motard gisant sur le sol des toilettes du restoroute ! Et, pour couronner le tout, la magnifique pension dans laquelle les Destrooper ont prévu de séjourner est un rade pourri. Les vacances en enfer ne font que commencer... Une comédie décapante, teintée d'humour noir et d'un zeste de poésie, un hymne à la Belgique.

 

Finaliste du prix du meilleur polar francophone de Montigny-lès-lès Cormeilles
Finaliste du prix du Prix Lion Noir de Neuilly Plaisance


Nadine Monfils est belge et vit à Montmartre. Elle est l'auteur d'une quarantaine de romans dont les polars à succès Monsieur Émile et Une petite douceur meurtrière, parus dans la collection " Série noire " de Gallimard. Également cinéaste, elle a réalisé Madame Édouard, dans lequel elle met en scène le commissaire Léon, héros de sa série policière aujourd'hui étudiée dans les lycées. Elle a publié chez Belfond Babylone Dream, prix Polar 2007 au salon Polar & Co de Cognac, Nickel Blues, prix des Lycéens de Bourgogne 2008, Tequila frappée (2009) et Coco givrée, prix de la Ville de Limoges 2010

Voyelle a aimé aussi !

 

 

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"Paul dans les pas du père"de Catherine Ecole-Boivin d'après les mémoires de Paul Bedel, agriculteur de la Pointe de la Hague

Editions Ouest-France 2012

 

4ème de couverture

Catherine Ecole-Boivin, née en 1966, originaire de la Hague, habite Nantes. Historienne de formation, elle est également écrivain. Après le succès de ses livres, dont Jeanne de Jobourg, La Petite Misère et L'Enfant Loup de Blanche, Paul Bedel, héros du film Paul dans sa vie, l'a autorisée à écrire ses mémoires. Elle nous présente donc Paul, dans les pas du père, un poème à la terre et aux éléments naturels, un hommage à une vie simple, paisible, faite de grandes joies et de petites résistances face au progrès d'un agriculteur normand. Gagne-petit des campagnes mais grand homme sage, Paul verdit la campagne haguaise de sa bonne humeur et de son bon sens, Paul défriche l'horizon et cultive sans le savoir la bonté dans le coeur des hommes, il la sème et regarde patiemment la graine germer.


La biographie de Paul Bedel, signée Catherine Ecole-Boivin. S’attachant aux pas et au coeur de Paul, cet ouvrage est préfacé par Didier Decoin, de l’Académie Goncourt : « Et c’est tout aussi décidément de cette humanité-là que Catherine Ecole-Boivin, avec sa propre délicatesse, est allée quêter, glaner, effruiter, moissonner, pour nous la faire partager. »

 

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"Bons baisers de Cora Sledge" de Leslie Larson 

Editions 10/18 - 2012

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Michèle Valencia

Résumé de l'éditeur

Cora : 82 ans, 136 kilos, accro au tabac et aux antidépresseurs. Malgré son tempérament de feu, ses enfants décident de la placer en maison de retraite. Mais pour Cora, pas question de perdre le contrôle de sa vie. Elle a bien encore toute la vie devant elle, non ? Avec ses nouveaux amis Marcos et Vitus, la voici bien décidée à s'offrir une seconde jeunesse.
« Bons baisers de Cora Sledge est un formidable roman antidépresseur pour tous ceux qui ont peur de vieillir. »Les Echos

 

EXTRAIT

C'est ma petite-fille Emma qui m'a donné ce cahier. La couverture est en toile à sac. Dessus, il y a une fleur séchée violette et, à l'intérieur, toutes les pages sont blanches. Je suis censée trouver ça beau. Le stylo violet qui va avec colle autant aux doigts que du chewing-gum mâchouillé. «Comme ça, tu n'auras pas mal à la main, mamie», m'a dit Emma. Je me suis mise à rire. La pauvre petite, si elle savait où ma main a pu se fourrer en quatre-vingt-deux ans, et pour quoi faire ! Mais bon, je suis restée polie et, de mon ton le plus aimable, je lui ai demandé à quoi ce truc pouvait bien me servir. «A noter tes pensées. Des souvenirs, des réflexions que tu aurais envie d'écrire. Un poème, peut-être, ou une impression qui a de l'importance pour toi.»
Cette gamine m'a toujours exaspérée.
Ils se sentent tous coupables parce qu'ils m'ont mise ici, alors ils font ce qu'ils peuvent pour que je ne perde pas la boule. Pour Noël, j'ai aussi eu un puzzle (comme perte de temps, il n'y a pas mieux) et un nécessaire à broderie (j'ai toujours eu horreur de ça). Dean, mon fils, m'a même offert des albums à colorier avec trois races de chiens : un caniche, un colley et un berger allemand. Ils me croient demeurée, retombée en enfance, ou quoi ?
Alors là, ils ne me connaissent vraiment pas.
J'ai laissé tramer ces cadeaux dans la salle de détente, et ils ont été chipés en un rien de temps. Le cahier, je l'ai glissé dans le tiroir du haut de ma coiffeuse en me disant que je pourrai toujours en arracher des pages si j'ai besoin d'un bout de papier. Ce machin est aussi gros qu'une fichue bible. Je ne vois vraiment pas comment une personne saine d'esprit arriverait à le remplir. Et puis, ce matin, je me suis levée tôt, le jour commençait à peine à filtrer à travers les stores. D'habitude, avec mes pilules, je suis assommée jusqu'au petit déjeuner, à l'heure où, en déambulateur ou en fauteuil roulant, le troupeau se dirige lentement vers la salle à manger. Mais ce matin, tout était calme. Personne n'appelait de son lit, personne ne donnait de grands coups en passant la serpillière. Les téléphones ne sonnaient pas encore au poste des infirmières, les jardiniers ne déplaçaient pas les feuilles avec leur maudite souffleuse, et les camions de livraison ne stationnaient pas devant ma fenêtre, moteur en marche.

 

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"Mouette" d'Anthony Lebedel

Editions Elytis - Collection Grafik

 

4ème de couverture

« Marcel. Cet été, il y a ceux qui restent au pensionnat et ceux qui partent en vacances. Nous, on s’enfuit. J’ai pris l’initiative de t’appeler Marcel, comme le chien du pensionnat qui est mort la semaine dernière. C’était la seule personne que j’aimais bien ici et qui me disait “bonjour” en remuant autre chose qu’une baguette de surveillant.” Marcel est un carnet. Le confident de tous les jours. Celui que l’auteur garde toujours avec lui, pour raconter sa fuite, les rencontres avec les gens du pays où la vie s’écoule paisiblement près de la mer. Puis un jour apparaît Mouette, l’enfant du peintre de l’île, une jeune fille sauvage qui s’est accaparé l'archipel de Chausey en y dressant les oiseaux. La vie bascule alors dans une tendre insouciance, vers une tout autre histoire.


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Source images Editions Elytis


Anthony Lebedel  a grandi dans le Val d’Oise, mais ses souvenirs d’enfance l’ont toujours ramené vers la Normandie, Granville, les îles Chausey et une envie de voyages jamais assouvie. Mouette est son premier récit illustré.

 

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"TEA-BAG" de Henning Mankell 

Editions Seuil 2007

 

4ème de couverture

Tea-Bag, jeune Nigériane, traverse l’Europe à pied, persuadée que tout là-haut, en Suède, une porte s’ouvrira pour elle. Tania, venue de Smolensk, a franchi la Baltique à la rame, portée par le même espoir. Leïla est arrivée d’Iran alors qu’elle était enfant. Ensemble elles se démènent pour survivre dans une banlieue de Göteborg où elles ont échoué par hasard.
Pendant ce temps, le célèbre auteur Jesper Humlin, qui attend l’inspiration en surveillant son bronzage et le cours des ses actions en Bourse, tente d’échapper à la tyrannie de sa petite amie et de sa mère.
Le jour où sa trajectoire croise celle de Tea-Bag, Tania et Leïla, c’est le choc. Il découvre l’existence d’une Suède inconnue, clandestine, comme un double « en négatif » de la Suède officielle, laquelle ignore tout de la première. Aussitôt il envisage de détourner leurs expériences à ses propres fins. Mais les jeunes filles n’ont pas dit leur dernier mot…
Dans le nouveau roman de Mankell, comédie et tragédie se donnent la main : tour à tour drôle et grave, dérisoire et engagée, cette histoire pleine de rebondissements et de larmes est un conte inspiré du XXI e siècle et un hommage vibrant à des héroïnes bien réelles.

 

Henning Mankell est né en 1948 dans le Härjedalen, province situé au centre de la Suède. Très vite abandonné par sa mère, il est élevé par son père, juge d'instance. Ses premiers rêves : devenir artiste et voyageur. Le premier le mènera à Paris à l'âge de seize ans où il écrit et répare des clarinettes, le second, quelques années plus tard, en Afrique. D'abord en Guinée Bissau où il tombe amoureux du continent tout entier, puis en Zambie dans les années 70, et enfin à partir de 1985 à Maputo au Mozambique où il dirige la seule troupe de théâtre professionnelle du pays.
Gendre d'Ingmar Bergman dont il a épousé en secondes noces la fille Eva, il partage sa vie entre l'Afrique et la Suède en écrivant romans, pièces de théâtre et ouvrages pour la jeunesse.
En 1991, il publie Meurtriers sans Visage où apparait pour la première fois Kurt Wallander, inspecteur de police dans une ville moyenne du sud de la Suède, et qui deviendra le personnage récurent de ses romans policiers.

Extrait : C'était une cale pleine de rêves, pensait-elle parfois, mais peut-être aurait-il été plus juste de dire que c'était une cale pleine d'illusions. Tous ceux qui attendaient dans l'obscurité de cette plage marocaine, entre les mains de passeurs avides venus de divers coins du monde, avaient été conduits à la rame vers le bateau qui attendait sur la rade, tous feux éteints. Des marins réduits à des ombres sifflantes les avaient poussés sans ménagement dans la cale, comme des esclaves des temps modernes. Ils n'avaient pas de chaînes aux pieds. Leurs chaînes, c'étaient les rêves, le désespoir, toute la peur au ventre avec laquelle ils avaient fui un enfer terrestre pour tenter d'atteindre la liberté en Europe. Ils touchaient presque au but quand le bateau s'était échoué. L'équipage grec avait disparu à bord des canots de sauvetage en laissant les gens entassés dans la cale se débrouiller.
 

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"Le valet de Sade" de Nikolaj Frobernius

Traduit du norvégien par Vincent FOURNIER

Editions Acte Sud - 1998

4ème de couverture

Nous sommes au XVIIIe siècle, un enfant au regard terrifiant vient de naître à Honfleur. Il se nomme Latour, sa naissance est la conséquence d’un viol. Bou-Bou, sa mère, l’élève avec tendresse d’autant que cet enfant est étrange : il ne ressent pas la douleur. Après une formation professionnelle chez un taxidermiste, Latour quitte la Normandie. Accompagné d’une prostituée, il vit dans les bas-fonds de Paris où commence vraiment son aventure.
Obsédé par son infirmité, fasciné par le mystère de la douleur, Latour entre dans la spirale infernale du meurtre, tue et dissèque, étudie chaque organe, et finit par usurper l’identité d’une de ses victimes pour devenir l’élève du grand anatomiste Rouchefoucault.
Un jour pourtant, sa vie bascule : une prostituée le conduit auprès du marquis de Sade. Latour entre à son service, il va devenir son valet, son complice, jusqu’à la mort.

 

 

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"Apocalypse Bébé" de Virginie Despentes

Editions Grasset 2010

Résumé de l'éditeur
Valentine disparue... Qui la cherche vraiment ?
Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée... Les différents personnages se croisent sans forcément se recontrer, et finissent par composer, sur ton ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.

 

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"Kaïken" de jean-Christophe Grangé

Editions Albin Michel - 2012

4ème de couverture

Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,

Alors, l’heure du kaïken a sonné.

 

 

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 00:20

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"Brèves de comptoirs" de Jean-Marie GOURIO

Editions Pocket 2008 - Editions. R.Laffont 2007

4ème de couverture

Vingt ans déjà qu'il hante les bistrots, les squares, les magasins, les coins de rue. Vingt ans que, carnet en main, Jean-Marie Gourio, entend et recueille des merveilles de poésie, d'absurdité et de bouffonnerie.
Au Comptoir des amis, au Balto, Chez Fernand, dans la quiétude ou la bousculade, surgit une étrange et fugitive littérature du quotidien, une musique de petites phrases sur tout et sur rien, sur le monde et la vie. Des brèves, dont le mystère, l'idiotie, la folie ou la sagesse cachée constituent une fête inépuisable du langage humain.
Pour leur vingtième anniversaire, Jean-Marie Gourio nous offre des centaines de brèves inédites, ces minuscules et anonymes chefs-d'oeuvre du génie populaire.

 

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"L'attrape-coeurs" de J.D.Salinger

Editions Pocket - 2002

4ème de couverture

Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d'oeuvre, "L'attrape-coeurs", roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.

«La vie est un jeu, mon garçon. La Vie est un jeu qu'on doit jouer selon les règles.»
«Oui, m'sieur. Je le sais. Je le sais bien.»
Un jeu, mes fesses. Quel jeu. Si vous vous mettez du côté où il y a tous les coups intéressants, alors c'est un jeu, d'accord - je veux bien l'admettre. Mais si vous êtes de l'autre côté, celui où il n'y a rien d'intéressant, à quoi rime le jeu ? A rien. Il n'y a pas de jeu.

 

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"La couleur des sentiments" de Kathryn Stockett

Editions Jacqueline Chambon - 2010

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Girard

4ème de couverture

Chez les Blancs de Jackson, Mississipi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine et s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un  autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, a pu partir sans même lui laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.

 

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"Les mémoires d'un chat de gouttière" de Mihuel Haler

Editions AIRVEY - 2011

Résumé de l'éditeur

« Dans sa préface, Joseph Joffo décrit parfaitement l’ambiance à la fois drôle et captivante que recèle ce roman inclassable. On vole de page en chapitre comme un chat saute de table en chaise, en savourant des moments si forts d’humanité, de sagesse et bien sûr, d’humour.

Qui n’a jamais rêvé de se métamorphoser, de se changer en animal, le temps de déguster de nouvelles émotions ? Caché sous l’anonymat, l’insignifiance apparente de cette autre peau, quel plaisir, que d’émotions en découvrant une autre réalité de la vie et peut-être de celle de ses proches… ».

 

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"Charly 9" de Jean Teulé

Editions Pocket 2012

4ème de couverture

Charles IX fut de tous nos rois de France l'un des plus calamiteux.
À 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint-Barthélemy, qui épouvanta l'Europe entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.
Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous.
Pourtant, il avait un bon fond. Lire un extrait

 

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"Moloch" de Thierry Jonquet

Editions Folio Policier - 2001

Résumé chez l'éditeur

Une maisonnette d'apparence banale, dressée au fond d'un terrain vague. Et toute une équipe de police hébétée, certains pleurant, d'autres hagards, la gorge nouée par le dégoût, la colère ou la honte, tous à songer à ce qu'ils avaient fait une demi-heure plus tôt avant qu'on ne les appelle, avant de traverser cette ruelle labourée par les pelleteuses, avant de s'approcher de ce pavillon et d'en franchir la porte. Avant. Car rien ne serait plus jamais pareil.

 

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"Mygale" de Thierry Jonquet

Editions Folio policier - 1999

Résumé chez l'éditeur

«Alex était parti, après avoir embrassé le vieux. Huit jours plus tard, il attaquait la succursale du Crédit Agricole et tuait le flic. Au village, tout le monde devait avoir gardé la page du journal, avec la photo d'Alex à la Une et celle du flic en famille.»

 

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"L'enfant du bagne" de Marie-Jo Audouard

Editions Fixot -1999

4ème de couverture

Mari-Jo Audouard a recueilli les confidences de Paul qui fut, il y a trente ans, au centre de redressement de Tatihou, un véritable enfant du bagne.

 

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"Ils désertent" de Thierry Beinstingel

Editions Fayard - 2012

4ème de couverture

Ses collègues l’appellent l’« ancêtre » ou l’« ours », peu importe le surnom, pourvu qu’on lui concède sa vie de solitude sur les routes. Il est VRP en papier peint depuis quarante ans. Soudain, sa hiérarchie voudrait qu’il vende aussi des canapés. Mais quand il songe au temps qu’il a fallu à l’espèce humaine pour apprendre à se tenir debout, il juge cette évolution déshonorante. D’où lui vient une telle idée ? Peut-être de la correspondance de Rimbaud… Car, en chemin, toujours, il emporte les oeuvres du plus célèbre voyageur de commerce. C’est une toute jeune femme sans beaucoup d’appuis, elle ne doit son diplôme de commerce qu’à son mérite. Et elle vient d’être nommée à la tête de l’équipe de ventes !

Salaire inespéré, qui lui a permis d’acheter à crédit un appartement trop grand pour elle, dont une pièce reste obstinément vide. Y installerat-elle un canapé ? Peut-être le jour où elle fera une rencontre amoureuse qu’elle ne jugera pas comme une menace. La première mission de la jeune femme est claire : licencier l’ancêtre sans délais. Ils devraient s’affronter. Mais l’être humain trouve parfois d’étonnantes ressources pour braver la logique d’entreprise en se réinventant un destin.

 

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"Tigre tigre !" de Margaux Fragoso

Editions Flammarion - 2012

Tigre, tigre ! est un récit autobiographique 

Résumé chez l'éditeur

Par une belle journée d'été, Margaux Fragoso rencontre Peter Curran à la piscine de son quartier, et ils commencent à jouer. Elle a sept ans ; il en a cinquante et un. Quand Peter l'invite chez lui avec sa mère, la petite fille découvre un paradis pour enfant composé d'animaux exotiques et de jeux. Peter endosse alors progressivement, insidieusement, le rôle d'ami, puis de père, et d'amant. Charmeur et manipulateur, Peter s'insinue dans tous les aspects de la vie de Margaux, et transforme l'enfant affectueuse et vive en une adolescente torturée. Lyrique, profond et d'une limpidité hypnotique, Tigre, tigre ! dépeint d'une manière saisissante les forces opposées de l'emprise et de la mémoire, de l'aveu et du déni, et questionne nos capacités de guérison. Un récit extraordinaire qui dévoile de l'intérieur la pensée d'une jeune fille au bord de la chute libre.

« Tigre, tigre ! est un livre qui va faire parler de lui. Margaux Fragoso réalise l'impossible : d'une plume précise et audacieuse, elle rend son humanité au pédophile dont le crime n'en devient alors que plus effrayant. Sa façon de décrire leur relation est tout à la fois choquante, révélatrice et courageuse. Comme récit d'une victime, c'est passionnant ; en tant qu'ouvrage de littérature, c'est un triomphe. » Alice Sebold, auteur de La Nostalgie de l'ange. Interview de Margaux Fragoso

 

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"Rue des voleurs" de Mathias Enard

Editions Acte  sud - 2012

4ème de couverture

C’est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d’épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d’espagnol, assez de français pour se gaver de série Noire. Il attend l’âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C’est avec elle qu’il va « fauter », une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi.

Commence alors une dérive qui l’amènera à servir les textes – et les morts- de manière inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l’amour et les projets d’exil.

Dans Rue des voleurs, roman vif et sur le vif, l’auteur de Zone retrouve  son territoire hypersensible à l’heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s’embrase, l’Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l’énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d’un combattant sans cause, Rue des voleurs est porté par le rêve d’improbables apaisements, dans un avenir d’avance confisqué, qu’éclairent pourtant la compagnie des livres, l’amour de l’écrit et l’affirmation d’un humanisme arabe.  

« LE 17 DÉCEMBRE 2010, Muhammed Bouazizi, marchand ambulant, s’immole par le feu à Sidi Bouzid et déclenche la Révolution tunisienne. La révolte naît du désespoir ; elle commence par porter la main sur soi, par un sacrifice. La perte de patience. Le suicide ou l’action. Le Printemps arabe, longtemps attendu, commence dans la mort.“L’arc se tord, le bois crie. Au sommet de la plus haute tension va jaillir l’élan d’une droite flèche, du trait le plus dur et le plus libre” : ainsi Camus terminait-il son Homme révolté. Les mois qui ont suivi ont vu la défaite de dictateurs sous les coups de la révolte, la difficulté de l’établissement de la justice et de la démocratie, les victoires des partis islamistes au Maroc, en Tunisie, en Égypte. Aujourd’hui, une guerre terrifiante se poursuit en Syrie ; la campagne présidentielle française a atteint des sommets de xénophobie et de bêtise, la crise économique jette l’Europe du Sud dans la violence et la tentation du fascisme.Tout cela m’est apparu comme différents visages d’un même combat en cours, le combat pour la liberté, pour le droit à une existence digne, qu’il se livre en Tunisie, en Égypte, en Espagne ou en France.J’ai entrepris de raconter ces luttes, à travers un voyage dans ce champ de bataille qu’est notre univers – Tanger, Tunis, Algésiras et Barcelone en sont les principales étapes. Un roman d’aventures, de l’aventure tragique du monde d’aujourd’hui. On y croisera des jeunes qui rêvent d’un avenir meilleur, d’autres qui n’en rêvent plus, des islamistes, des musulmans, des mendiants, des putains, des voleurs – et des livres, beaucoup de livres, qui restent, en définitive, avec le feu, la seule façon de combattre les ténèbres. » Mathias Énard Livre disponible à la bibliothèque de Fécamp.


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"L'écrivain de la famille" de Grégoire Delacourt

Editions JC Lattès - 2011 ( parution Poche -2012)

4ème de couverture :
Je venais d'avoir le bac de justesse. Ma soeur avait quatorze ans, elle écoutait Sheila chanter Hôtel de la plage avec les B. Devotion, allongée sur son lit. Il y avait des posters de Richard Gere et de Thierry Lhermitte sur les murs. Elle croyait au prince charmant. Elle avait peur de coucher avec un garçon, à moins qu'il ne fût le prince. Elle m'avait demandé si ça avait été bien ma première fois et j'avais répondu, d'une voix douce, oui, oui, je crois que c'était bien, et elle avait eu envie qu'on dise ça d'elle un jour, juste ça, oui, oui, c'était bien.
Et puis notre frère était entré dans la chambre, il nous avait couverts de ses ailes et nos enfances avaient disparu.

À sept ans, Edouard écrit son premier poème. Trois rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l'écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n'est jamais tout à fait le bon...
Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple, familiale, drôle et bouleversante.

 

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"Le papillon des étoiles" de Bernard Werber

Editions Albin Michel - 2006

Résumé de l'auteur

Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée.
Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant.
Quand la maison s'effondre, il faut partir.
Recommencer tout,
autrement et ailleurs.
Le Dernier Espoir, c'est la fuite.
Décidant d'aller voir si l'aventure humaine peut recommencer ailleurs, un jeune ingénieur en aéronautique conçoit et fabrique un gigantesque voilier solaire capable de se propulser dans le vide interstellaire. A son bord, 144.000 passagers, dont la descendance aura une chance de parvenir à destination, après un voyage de 1000 ans.

 

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"La porte des enfers" de Laurent Gaudé

Editions Actes-Sud 2008
4ème de couverture
Au lendemain d’une fusillade à Naples, Matteo voit s’effondrer toute raison d’être. Son petit garçon est mort. Sa femme, Giuliana, disparaît. Lui-même s’enfonce dans la solitude et, nuit après nuit, à bord de son taxi vide, parcourt sans raison les rues de la ville.
Mais, un soir, il laisse monter en voiture une cliente étrange qui, pour paiement de sa course, lui offre à boire dans un minuscule café. Matteo y fera la connaissance du patron, Garibaldo, de l’impénitent curé don Mazerotti, et surtout du professeur Provolone, personnage haut en couleur, aussi érudit que sulfureux, qui tient d’étranges discours sur la réalité des Enfers. Et qui prétend qu’on peut y descendre…
Ceux qui meurent emmènent dans l’Au-Delà un peu de notre vie, et nous désespérons de la recouvrer, tant pour eux-mêmes que pour apaiser notre douleur. C’est dans la conscience de tous les deuils – les siens, les nôtres – que Laurent Gaudé oppose à la mort un des mythes les plus forts de l’histoire de l’humanité. Solaire et ténébreux, captivant et haletant, son nouveau roman nous emporte dans un “voyage” où le temps et le destin sont détournés par la volonté d’arracher un être au néant.

 

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"Le magasin des suicides" de Jean Teulé

Editions Julliard - 2007

4ème de couverture
Imaginez une petite entreprise où l’on vend depuis dix générations tous les ingrédients pour se suicider. Bienvenue dans le Magasin des Suicides, au célèbre slogan : "Mort ou remboursé!" Mishima Tuvache, le père, spécialisé dans les morts violentes, dirige la maison d’une main de fer. Lucrèce, la mère, adepte de l’empoisonnement, confectionne elle-même des mixtures fatales. Vincent, le fils aîné, projette la création d’un parc d’attractions sur le thème du suicide. Sa sœur, Marilyn, qui se croit moche et inutile, voudrait en finir avec l’existence, mais ses parents lui rappellent que : "Chez les Tuvache, on ne peut pas se suicider parce que sinon qui tiendrait le magasin?"
Dans cette famille malheureuse et contente de l’être, le destin a frappé le jour où Mishima et Lucrèce ont testé un préservatif poreux destiné à ceux qui veulent mourir par contamination sexuelle. C’est ainsi qu’est né le petit dernier, Alan, que la nature a doté d’un horrible défaut : il adore la vie. Un enfant pareil, c’est un coup du sort. Il console les clients, sème une joyeuse pagaille avec son sens de l’humour et ses chansons. Mishima en fait une dépression et doit s’aliter quelques jours, le temps pour Alan de métamorphoser la boutique avec l’aide de sa mère, sa sœur et son frère, atteints par son optimisme.
Dorénavant, le M.D.S. (Magasin des Suicides) devient une sorte de M.J.C. locale où les clients se retrouvent pour faire la fête et chercher des solutions à l’avenir du monde. Tout cela se terminera peut-être dans une sorte d’apothéose, car, finalement, le pire n’est jamais sûr!

 

Le magasin des suicides a été librement adapté au cinéma par Patrice Leconte (Film d'animation - mai 2012)


 

 

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"Femna" de Nordine Hassani

« Ce livre est le résultat d’un travail de résidence d’écriture sur le département des Hautes-Alpes. Après m’être immergé dans les villes de Gap, Briançon et Mont-Dauphin, je suis allé à la rencontre de leurs habitants, de leurs maisons, de leurs géographies. Ces villes m’ont ouvertes leurs portes sur leur présent, leur passé et leur futur. […].
Tout cela a fait jaillir de mon imaginaire, l’écriture d’une légende avec un personnage central, une femme. Cette femme écoute les pierres et transmet leurs histoires.
»
Nordine Hassani

 

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"Nos cheveux blanchiront avec nos yeux" de Thomas Vinau

Editions Alma - 2011

Editions 10/18 - 2012

Résumé

Le voyage géographique et intime d’un jeune homme qui devient père. Walther quitte la femme qu’il aime pour aller vagabonder du nord au sud, des Flandres laiteuses jusqu’à l’Espagne éclatante. Un voyage qui finira par le ramener, presque par hasard à l’essentiel, vers celle qui a su le laisser partir et attendre leur enfant. Composé d’instantanés d’une grande délicatesse, ce roman est conçu en deux parties : les jours d’errance puis la vie à demeure, les lointains dépaysants et l’art des petits riens. Lire un extrait - Le site de l'auteur

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:54

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Editions Balland - 2011 - Roman

 

- Regarde moi ! dit grand-mère. Dis-moi ce que tu vois !

- Ma grand-mère, je vois ma grand-mère, répondis-je après un silence qui ne consistait pas à apprécier ce que je voyais, mais ce que je devais répondre.

Je vois ma grand-mère.

- Exactement, rétorqua-t-elle. Et là tu te trompes, ma petite Therese chérie.

 

4ème de couverture

Norvège. La vieille Amalie Thygesen, dite Malie, ancienne chanteuse de cabaret à la gloire éphémère, rend son dernier souffle dans une maison de retraite. Tandis que sa petite fille, Therese, plie ses bagages sur l’instant pour rejoindre le lieu des obsèques – et se laisse prendre dans un tourbillon de souvenirs drôles, tendres, émouvants, le reste de la famille chante l’heure de la libération : débarrassés de la vieille femme fantasque au caractère trop bien dessiné, les uns et les autres vont pouvoir se jeter sur les biens immobiliers et vendre les babioles qui, pour
eux, ne valent pas la peine d’être gardés. Comprenant mal ce manque de compassion et de respect pour sa grand-mère, Therese va découvrir, au fil des objets qui ont fait la vie de Malie et des confidences récoltées, qui a été
cette femme qu’elle croyait si bien connaître… Une femme que sa propre fille, Ruby, la mère de Malie, détestait cordialement, et que beaucoup craignaient. Comment peut-on susciter chez ses proches des sentiments aussi contradictoires ?


Les premières lignes

 « A ma petite Therese chérie », avait écrit ma grand-mère sur un bout de papier blanc attaché à une montre en or. Celle-ci se trouvait dans le tiroir de la table de nuit, le papier était fixé à la chaîne à l'aide d'un élastique. Le cadran était joliment bordé de nacre, mais le verre était cassé et la montre s'avéra en définitive ne pas être en or. J'y cherchai ensuite un poinçon, en vain.

Les mots étaient tracés à l'encre vert marine. La montre était l'un des deux objets qu'elle me destinait, à moi et personne d'autre. L'élastique était rouge et friable. Toutes ses affaires étaient garnies d'élastiques, on aurait dit qu'elle les avait soigneusement ficelées en vue d'un long voyage ou d'un déménagement. Nous trouvâmes des élastiques y compris autour de petits bocaux aux couvercles fermés, comme pour en maintenir le verre même. J'imagine ses longues mains ridées, pareilles à des griffes, au vernis à ongles rose écaillé, enrouler les élastiques autour des bocaux – ce qui n'avait aucun sens - et j'entends le silence de mort qui l'entoure ce faisant.

Ce fut dans le prolongement de ce silence que ma mère me téléphona pour m'annoncer la nouvelle :
- Maman est morte.
Puis elle se mit à rire. Longuement. Un rire sonore et rude, entrecoupé de respirations.
- Grand-mère est morte ?
- Oui ! Ce n'est pas formidable ?
Le petit Stian était à côté de moi, une feuille de papier hygiénique à la main, j'allais tout juste lui moucher le nez.
- Grand-mère est morte ? S'écria-t-il.
- Non, pas ta grand-mère, dis-je. La mienne. La mère de ta grand-mère.
Je coinçai le combiné entre mon menton et mon épaule et entrepris de le moucher, appuyant sur une narine, puis l'autre. Il souffla deux fois de chaque côté, une collaboration entre son nez et mes doigts qui se passait de commentaires. Après quoi il s'éclipsa par la porte de la véranda en courant sur ses jambes minces et bronzées avec force mouvements de coudes.
- Je comprends que tu sois contente, maman.
- Oui. Je suis si heureuse, Therese ! Je... et Ib tout pareil. C'est lui qui m'a appelée. On est tellement... tellement... Et tu vas pouvoir m'accompagner à Copenhague ! On va enfin examiner la maison de fond en comble, regarder dans les placards et tous les tiroirs. C'est fantastique, Therese !

 

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Yvelyne Editions- 2012 - Récit

4ème de couverture

L’île de Tatihou, au large du port de Saint-Vaast-la-Hougue, dans la Manche, a été choisie pour y installer, dès 1948, un centre de rééducation créé par Camille Belliard pour venir en aide à de nombreux enfants de la Manche, victimes indirectes des opérations militaires de 1944 et souvent livrés à eux-mêmes. Pierre Le Brun y fut éducateur pendant l’année 1954. Son témoignage met en perspective la très profonde transformation de la pédagogie menée auprès des jeunes en difficultés. Sous l’impulsion des ordonnances de 1945, l’action éducatrice est mise en avant. Ce livre décrit avec beaucoup d’humanité cette communauté de « Robinsons » composée d’éducateurs et de jeunes et inscrit, dans l’Histoire, cette œuvre humaniste.

Pierre Le Brun, né en 1932, fut un enfant placé sous le régime de Vichy avant de choisir la profession d’éducateur. Tatihou fut le second poste d’une carrière consacrée au service des jeunes en difficultés.

 

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Editions Livre Poche - 2012 - Thriller/policier

Résumé

J’étais assis sur le banc, dans la grange. Non seulement j’avais conscience d’être là, devant la porte déglinguée qui, à chaque battement, laissait s’engouffrer une rafale de vent et de neige, mais je me voyais aussi nettement que dans un miroir, me rendant compte de l’incongruité de ma position. Le banc était un banc de jardin peint en rouge. Nous en avions trois, que nous rentrions pour l’hiver, avec la tondeuse à gazon, les instruments de jardinage et les moustiquaires des fenêtres.

 

 

 

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Le sang du bourreau - Danielle Thiery

Editions J.C Lattès - 2006 - Policier

Résumé

Des meurtres qui s'accumulent, et à chaque fois, la même boucherie. C'est un psychopathe, un serial-killer, que doit traquer la commissaire Edwige Marion. Il lui faudra toutes les ressources de la police scientifique et de son intuition féminine.

Danielle Thiéry fut la première femme commissaire divisionnaire en France en 1967. Elle a entre autres dirigé la sécurité d'Air France. Mauvaise graine, son premier polar a paru en 1997. Beaucoup d'autres ont suivi, dont certains ont été traduits. Elle est également l'auteur de la série télévisée Quai n°1 diffusée sur France 2. Elle a obtenu des prix littéraires : 1998 Prix Polar pour Mises à mort (Robert Laffont) 2006 Prix Gayant Lecture - Catégorie 3 pour Nuit blanche au musée (Syros)

 

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Editions Livre de Poche - 2002 - Roman utopique

Résumé

« Qu'adviendrait-il si, un jour, la science, le sens du beau et celui du bien se fondaient en un concert harmonieux ? Qu'arriverait-il si cette synthèse devenait un merveilleux instrument de travail, une nouvelle algèbre, une chimie spirituelle qui permettrait de combiner, par exemple, des lois astronomiques avec une phrase de Bach et un verset de la Bible, pour en déduire de nouvelles notions qui serviraient à leur tour de tremplin à d'autres opérations de l'esprit ? »
Cette extraordinaire mathématique, c'est celle du jeu des perles de verre, que manie parfaitement Joseph Valet, héros fascinant et ludi magister jonglant avec tous les éléments de la culture humaine. Récit d'anticipation, roman d'éducation intellectuelle et religieuse, utopie pessimiste, Le Jeu des perles de verre est une des plus amples et savantes constructions littéraires d'Hermann Hesse.

 

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Histoire d'une vie - Aharon Appelfeld

Editions Points - 2005 - Récit - Prix Médicis 2004

Résumé de l'éditeur

Avec Histoire d'une vie, Aharon Appelfeld nous livre quelques-unes des clés qui permettent d'accéder à son oeuvre : souvenirs de la petite enfance à Czernowitz, en Bucovine. Portraits de ses parents, des juifs assimilés, et de ses grands-parents, un couple de paysans dont la spiritualité simple le marque à jamais. Il y a aussi ces scènes brèves, visions arrachées au cauchemar de l'extermination. Puis les années d'errance, l'arrivée en Palestine, et le début de ce qui soutiendra désormais son travail : le silence, la contemplation, l'invention d'une langue. Et le sentiment de l'inachèvement lié au refus obstiné de l'autobiographie, dans son acception la plus courante : histoire d'une vie. Comme si le dévoilement de ce que chacun a de plus intime exigeait une écriture impersonnelle.

Pour Philip Roth, un de ses principaux admirateurs, Aharon Appelfeld est l'héritier de Kafka et de Bruno Schulz.

Aharon Appelfeld est né en 1932, à Czernovitz, en Bucovine (alors rattachée à la Roumanie) d’une famille de la petite-bourgeoisie juive germanophone : ses parents sont des juifs assimilés prospères ; ses grands-parents, un couple de paysans dont la spiritualité simple le marque à jamais. Importance des villégiatures pastorales et des vacances d’été dans les Carpates, mais aussi véritable bain langagier : l’allemand, sa langue maternelle ; le yiddish de ses grand-parents ; le ruthène de cette Bukovine où il grandit ; le roumain imposé par le gouvernement ; plus tard l’ukrainien, un peu de russe, d’autres dialectes encore glanés ici et là. « … ma tête bourdonnait de langues, mais à la vérité je n’en avais pas une à moi ».

 

Cabinet de lecture avec l'auteur ICI

 

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Editions 10/18 - 1985 - Collection grands détectives

Résumé de l'éditeur

"Harry Kemelman met en scène, David Small, rabbin de la communauté de Barnard’s Crossing près de Boston, dans le Massachusetts qui, contraint et forcé par les évènements, met son bon sens et la sagesse des Ecritures Saintes au service de la justice. La première aventure de son personnage "On soupçonne le rabbin" fut couronnée par le Prix Edgar Poe du meilleur premier roman.
 Le rabbin David Small deviendra le héros d'une série de 11 romans policiers."

Harry Kemelman est né le 24 novembre 1908 à Boston, dans le Massachussets. Parallèlement à une carrière d'enseignant, c'est en 1964 qu'il publie, On soupçonne le rabbin, mettant en scène, David Small, rabbin de la communauté de Barnard's Crossing dans le Massachusetts qui, contraint et forcé par les évènements, met son bon sens et la sagesse des Ecritures Saintes au service de la justice. Cette première aventure est couronnée par le Prix Edgard Poe du meilleur premier roman. Suivront neuf autres aventures qui ont été traduites en plusieurs langues. Harry Kemelman est mort en 1996.

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Editions Fleuve Noir - 2011 - Thriller/Policier

Résumé de l'éditeur

Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas.
Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre...
Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession : aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins.
Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas ?
Et qui est vraiment Elsa Préau ? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête ? Une grand-mère souffrant de solitude comme le croit son fils ? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit ?

 

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Editions Babel - 2012 - Roman

Résumé chez l'éditeur

A la mort de sa mère, Elling, la trentaine bien entamée, perd un peu les pédales. Monomaniaque, hystérique, atteint de délires obsessionnels, il est placé en institut psychiatrique et se retrouve à partager sa chambre avec un type simplet porté sur la bouffe et les filles. Le duo devient inséparable. Un roman à la fois hilarant et grave sur deux marginaux qui essaient de s'adapter.

 

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Editions J.C.Lattès - 2012

Résumé chez l'éditeur

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

 

Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour L’Écrivain de la famille, son premier roman, on lui doit aussi de fameuses campagnes pour Cœur de Lion, EDF, Apple, Lutti (« Un Lutti d’offert, c'est un Lutti de perdu »).

Site Web de l'auteur : http://www.gregoiredelacourt.com


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